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Législatives : Des MRE appellent au boycott des élections

Ils représentent 10% de la population, mais ne pourront participer aux législatives du 25 novembre que par un vote par procuration. Les Marocains résidant à l’étranger se radicalisent après avoir échoué à obtenir une participation directe et à se faire élire lors de ce scrutin. Certaines de leurs associations représentatives appellent au boycott des élections.

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La Communauté marocaine résidant à l’étranger hausse le ton et se radicalise. Dernière illustration, l’appel au boycott lancé par le Forum civil des Marocains d’Europe. Cette structure qui regroupe plusieurs associations d’expatriés marocains dans les pays de l’ouest du Vieux continent, conseille à ses membres ainsi qu’à tous les MRE de ne pas participer au scrutin du vendredi 25 novembre prochain. Pis, le Forum appelle les familles des Marocains résidant à l’étranger à ne pas se déplacer aux urnes ! Son secrétariat estime que ces législatives anticipées ne fédèrent pas tous les Marocains.

Le Forum civil des Marocains d’Europe rejoint ainsi plusieurs autres associations de la diaspora marocaine dans la contestation du vote par procuration dont doivent se contenter ces immigrés. Le Collectif des Associations Démocratiques Marocaines en Europe pour une Citoyenneté Effective Ici et Là-bas parlait déjà d’une mesure qui n’était pas sérieuse et honnête à l’égard de cette forte Communauté, représentant 10% de la population marocaine. Idem pour CAP Sud MRE, qui s’est activé en vain auprès d’une partie de la classe politique pour tenter d’obtenir plus pour les expatriés.

Qui boycotte, le Maroc où les MRE ?

Pourtant, cette même frange de la population avait été invitée, à l’instar de tous les Marocains, à se prononcer sur le projet de réforme constitutionnelle lors du référendum du 1er juillet dernier. Quelques cinq mois plus tard, la voilà qui s’estime «exclue» des législatives. Les questions de «faisabilité» ou autre raisons d’ordre technique invoquées par les autorités sont très loin de passer auprès de ces citoyens. Le référendum constitutionnel, organisé en moins de quatre mois après le discours  royal du 9 mars n’avait apparemment posé aucun problème d’organisation, contrairement à ces législatives.

De nombreux observateurs, ainsi que certaines formations de l’échiquier politique considèrent en tout cas, qu’il s’agit là juste d’une crainte des autorités d’un vote en faveur de partis conservateurs. Faudrait-il alors parler plutôt d’un «Maroc qui boycotte ses citoyens à l’étranger» et non de MRE qui boycottent les législatives au Maroc ?