En 2008, 3,1 millions de personnes âgées de 18 à 50 ans, nées en France métropolitaine, sont enfants d’immigrés. Parmi elles, 90 % ont appris le français durant leur enfance par au moins un de leurs parents d’après l’enquête "Être né en France d’un parent immigré" (voir résumé). Dans le cas où les deux parents sont immigrés, 82 % des enfants apprennent le français d’eux, dont 16 % de façon exclusive. Enfin, lorsqu’un des deux parents n’est pas immigré, la transmission du français à l’enfance est quasi-systématique, et c’est d’ailleurs la seule langue transmise dans 65 % des cas.
Toutefois, il ressort de l’enquête que les parents turcs et asiatiques parlent moins en français à leurs enfants. Ainsi, les descendants de ces derniers sont respectivement 54 % et 66 % à avoir appris le français de leurs parents. Pourtant, les Asiatiques sont cités comme des exemples. Le 16 février dernier, à l'occasion d'une cérémonie marquant le Nouvel an chinois, le président Nicolas Sarkozy a salué, les efforts d'assimilation de la communauté asiatique en France qu'il a présentée comme un "modèle d'intégration réussie".
S’agissant de la génération suivante d’immigrés, 99 % des descendants, eux-mêmes parents, utilisent le français avec leurs enfants vivant en France. Le français est même la seule langue d’usage dans 75 % des cas. Toutefois, ce pourcentage est seulement de 20 % parmi les descendants d’origine turque et de 40 % parmi les descendants d’origine asiatique de la génération suivante.
A croire que les immigrés d’origine asiatique, qui parlent moins le français et dont on parle peu dans les médias, sont considérés comme étant mieux intégrés que les Nord Africains ou Subsahariens.