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Maroc : L’Agence de sécurité nucléaire tient son deuxième conseil d’administration

Le chef du gouvernement Saâdeddine El Othmani a présidé le conseil d’administration de l’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques, le deuxième depuis l’adoption du décret portant création de l’AMSSNUR.

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Images aériennes de la centrale nucléaire de Bugey, en France. / DR
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Le Maroc relance ses ambitions nucléaires pacifiques. Le cadre législatif et réglementaire, comme l’exigeait auparavant l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), existe depuis plus de trois ans. 

Le 18 septembre 2014, le Bulletin officiel publiait un Dahir portant promulgation de la loi 142-12 relative à la sécurité nucléaire et radiologique et à la création de l’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques (AMSSNUR). Le 3 septembre 2015, le cabinet Benkirane adoptait un décret sur la création de l’instance, érigée depuis en véritable interlocuteur de l’AIEA.

L’AMSSNUR a tenu deux conseils d’administration. Le dernier remonte au mardi 3 octobre sous la présidence de Saâdeddine El Othmani, consacré à «la présentation du bilan des exercices 2016 et 2017 ainsi qu’à l’approbation de son plan d’action 2018 et le budget associé», indique la présidence du gouvernement dans un communiqué.

La centrale nucléaire, une addition salée

Le chef de l’exécutif a souligné, dans une allocution, «l’importance des utilisations des rayonnements ionisants dans les différents secteurs socio-économiques et la vie quotidienne des citoyens», ajoute la même source.

Néanmoins, le projet de construction d’une centrale nucléaire marocaine risque de prendre du temps avant de voir le jour. Et pour cause, le Maroc n’est pas en mesure financièrement de s’offrir un réacteur nucléaire dont le prix pourrait atteindre des milliards de dollars pour la production d’électricité. A ce montant s’ajoute le budget de la construction de la centrale et surtout le coût de sa maintenance. Une addition trop salée alors que le pays vit depuis des années à l’heure de la rigueur budgétaire.

Pour l’instant, l’AIEA accompagne depuis deux ans le royaume dans ses ambitions nucléaires pacifiques. Une mission d’experts de l’Agence s’était d’ailleurs rendue au Maroc en octobre 2015, soit seulement un mois après l’adoption, par le gouvernement Benkirane II, du décret portant création de l’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques.

De son côté, l’AMSSNUR participe activement aux réunions de l’AIEA. La dernière en date est récente ; c’était à l’occasion de la Conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique, tenue à Vienne du 18 au 22 septembre.