L’entrée d’élus MRE au Parlement ne sera probablement pas pour la prochaine législature. En effet, le Code électoral, dont une première version a été présentée mercredi 20 juillet par le ministère de l’Intérieur et les partis politiques, ne prend pas en considération l’éligibilité des MRE. Par contre, une nouveauté a été introduite : ils pourront voter lors des législatives, mais par procuration.
Après le flou qui entourait la possibilité de vote des MRE lors des législatives de 2007 au Maroc (lire un témoignage), les autorités semblent s'engager pour faciliter aux Marocains la participation aux légisaltives depuis l'étranger. Cependant, les modalités ne sont pas encore précisées. Est-ce qu'une procuration présuppose l'inscription sur une liste électorale ? Logiquement, oui. Ces listes seront-elles réouvertes pour celles et ceux qui voudraient pouvoir bénéficier de cette nouvelle mesure ?
«Rien n’est encore définitif, le débat est en cours», temporise Karim Taj, du PPS (Parti du Progrès et du socialisme). Si le ministère de l'Intérieur a présenté un texte, c'était pour le soumettre à la discussion avec les partis politiques, qui, pour certains, vont plus loin que le texte proposé par le ministère. Karim Taj réaffirme que sa formation, à l’instar d’autres partis de l’échiquier politique marocain, réclame à ce «que les MRE jouissent de leurs pleins droits, y compris lors des prochaines élections», c'est à dire le droit de vote et d'être éligible. L'Economiste, dans son édition du 21 juillet, avance totuefois que «pour l’heure, il semble que les conditions d’une meilleure faisabilité ne sont pas réunies» pour que les Marocains résidant à l’étranger puissent briguer des sièges dès le prochain scrutin législatif. Cela reste pour le moment suspendu à l’adoption d’une loi organique par le Parlement. Un Parlement convoqué en session extraordinaire le mois prochain, pour voter entre autres la loi sur les partis politiques et le Code électoral.
Parmi les grands axes du Code électoral figure le remplacement de la carte d’électeur par la carte d’identité national (CIN), comme exigé par certains partis comme le PJD. Le nombre de députés pourrait augmenter d'une trentaine de sièges qui s’ajouteraient aux 325 existants. De même, 15 nouvelles circonscriptions électorales sont prévues, en plus des 78 provinces actuelles. Quant au financement étatique, seuls les partis qui couvrent 20% des circonscriptions électorales pourront en bénéficier.