La normalisation des relations maroco-algériennes n’est pas pour bientôt. Le pouvoir algérien, à la place de la réouverture des frontières terrestres, renvoyées aux calendes grecques, veut aborder la délimitation des frontières maritimes.
2013 commence avec une bonne nouvelle pour l’argentier du royaume. Nizar Baraka a été élu ministre des Finances de l’année 2012 de la région MENA. Une consécration qui sonne comme une revanche pour lui, principalement, sur Hamid Chabat qui souhaite son départ afin de le remplacer par Adil Douiri, le fils de son allié.
Depuis sa création, il y a une année, le Club des magistrats tient à secouer la chape de plomb qui a longtemps pesé sur la justice. Cette fois les membres du CM s’attaquent à un poids lourd du système politique : le ministère de l’Intérieur.
Benkirane se met à l’heure du facebook. Depuis le 4 janvier, il est membre du réseau social de Mark Zuckerberg. Un effort communicationnel qui pèche par une austérité rédactionnelle. La touche personnelle du chef du gouvernement y est totalement absente.
En ce début de 2013, c’est Hamid Chabat qui tient la vedette. Ses critiques au gouvernement vont crescendo. En absence d’une opposition, au parlement, qui pourrait tenir tête au PJD, le patron de l’Istiqlal, a apparemment horreur du vide, et du coup, remplit cette mission.
«Nous sommes disposés à créer un parti (…) mais l’Etat est-il prêt à nous accepter en tant qu’entité politique». Les propos sont du numéro deux d’Al Adl wal Ihassane. Ils ont le mérite de réitérer la volonté de la Jamaâ de s’intégrer dans le jeu politique mais sans aucune condition. Le bras de fer se poursuit entre les deux camps.
L’istiqlal de Chabat entend bien se démarquer des autres composantes de la majorité, n’hésitant pas à critiquer une formation gouvernementale dans laquelle, elle compte, pourtant, dans son tour de table, six maroquins et non des moindres.
Auprès d’une large partie de la population, le parlement marocain a une mauvaise réputation. Les poursuites judiciaires contre trois conseillers dont un qui a, déjà, perdu son siège pour émission de chèques sans provisions et un député arrêté, pris en flagrant délit de corruption, ne vont pas arranger l’image des «élus de la nation».
37 ans après la Marche verte, un ancien ministre de l’Intérieur, actuellement président du conseil économique et social présente devant le roi un réquisitoire contre le modèle de développement du Sahara, élaboré et mis en place, depuis plus de trois décennies, par l’Intérieur. Benmoussa a décrété la fin de ce modèle.
Le procès des détenus de Marrakech aura lieu le 7 janvier. Ils sont douze, dont deux mineurs, tous poursuivis en état d’arrestation. Mardi, une marche des mères des prisonniers et un sit-in du Mouvement du 20 février ont subi le même sort : la dispersion.