La rentrée sociale a bien commencé. Chômage, précarité et des décisions parfois inopportunes des autorités, comme ce qui s’est passé à Sidi Ifni, sont autant d’éléments qui mettent facilement le feu à la poudrière.
Sauf coup de théâtre, la justice marocaine continuera d’instruire le dossier dans lequel le prince Moulay Hicham, membre de la famille royale, poursuit Abdelhadi Khairat, un sujet du roi Mohammed VI, pour diffamation.
Un magistrat marocain a été entendu par la justice pour avoir sollicité, dans une lettre ouverte à Mustapha Ramid, l’arrestation de l’eurodéputée, d’origine marocaine, Rachida Dati.
Le débat sur l’avortement est relancé. Sur une invitation du l’ONG Mali (Mouvement alternatif pour les libertés individuelles), l’association néerlandaise Women on waves s’apprête à jeter l’ancre cette semaine, au Maroc. Des opérations d’arrêts volontaires de grossesses sont prévues dans les eaux internationales.
Les déplacements de Benkirane dans les régions ne sont plus suivis que par les médias, des manifestants ne ratent plus les rendez-vous du chef du gouvernement. Une première. Les précédents premiers ministres étaient épargnés par ce genre de désagréments.
Le jeudi, le gouvernement a pris deux mesures : 1 milliard pour subventionner le pain et réduire de 15% l’aide accordée aux minotiers importateurs de blé tendre. La première a connu une surmédiatisation tous azimuts alors que la seconde est presque passée inaperçue.Le consommateur va-t-il payer la différence?
L’actuel gouvernement Benkirane est-il en train de vivre ses derniers mois ? Une redistribution des maroquins est une option envisageable. Hamid Chabat en a fait, d'ailleurs, la demande durant la campagne électorale pour arracher le poste de secrétaire général de l’Istiqlal. Le début de 2013 pourrait donner naissance à Benkirane II.
En ces temps de crise, la droite qui dirige Sebta élabore un plan exclusivement destiné aux touristes marocains. Une clientèle en hausse, notamment durant les périodes de soldes de janvier et de juillet.
Le ministre de la Justice et des Libertés anime le débat sur les droits des mis en cause. Il propose l’enregistrement des interrogatoires. Pour le moment, c’est juste un projet dont le timing n’est pas innocent. Il est lancé quatre jours après les observations de Mendez sur la pratique de la torture au Maroc. Yabiladi.com élargit le débat et présente les avis de deux présidents d'associations des droits de l’Homme
La rentrée politique promet des empoignades entre le chef de gouvernement et les parties non-identifiées qui oeuvrent pour la détérioration de sa relation avec le roi. C’est en tout cas le message que Benkirane a transmis à ses partisans à Casablanca et Agadir. Un indicateur fort sur ses liens tendus avec l’entourage royal.