Auteurs: Abraham Serfaty, Mikhaël Elbaz
Le sous-titre du livre : Juifs-Marocains et rebelles. Le célèbre opposant marocain revient sur son parcours et ses engagements. Il évoque notamment sa nostalgie d’un pays où juifs, musulmans et chrétiens vivrait en symbiose. Le Maroc aurait pu être ce pays.
Ce livre est un dialogue entre un anthropologue, spécialiste de l’immigration des juifs marocains et une figure mythique de la résistance à la dictature d’Hassan II du Maroc. Abraham Serfaty insistante sur la question qui lui tient tant à cœur des relations entre juifs et musulmans. Il dit sa nostalgie de l’ancienne Andalousie. Il se souvient de la cohabitation entre les trois communautés juives, musulmanes et chrétiennes dans la médina de Casablanca. A. Serfaty, le juif arabe, ne se reconnaît ni dans le nationalisme arabe, ni dans le sionisme. Il a toujours dénoncé le sort fait aux Palestiniens, mais il évoque aussi le sort des juifs marocains pauvres devenus des citoyens de seconde zone de la société israélienne.
« Son judaïsme interrogé par Kafka, éclairé par la Kabbale, revivifié par la poésie de Celan ou la passion d'Edmond Jabès, véhicule la modernité d'Hanna Arendt et refuse de s'embarrasser d'un séparatisme israélo-palestinien en même temps qu'il appelle de ses voeux une République Saharaoui et requiert l'existence d'une ancienneté judéo-berbère toujours refoulée au nom d'un pan-arabisme injustifié. Abraham Serfaty a choisi son combat en faveur des Judéo-marocains qui, à ses yeux, ont servi, sans s'en rendre compte, les desseins des Juifs nantis du Makhzen alliés aux sionistes. C'est ainsi qu'on dirigea les plus démunis vers les régions et les tâches les plus rudes d'Israël. Selon Sarfaty, ce genre d'opération ne peut aboutir qu'à un renforcement du fondamentalisme religieux, prodigue de ses largesses et de ses exigences jusqu'au-boutistes. Celui qui a tenu bon face à ses tortionnaires, se souvient avec nostalgie de la civilisation sépharade rayonnant sous les Omeyades. Celui qui a vu sa famille pâtir de ses engagements et le soutenir envers et contre tout, rêve d'une Palestine où Juifs et Arabes auraient trouvé leur place. Homme libre, Serfaty a rompu avec le PC marocain à cause du dogmatisme de celui-ci; il a rompu avec certains Juifs du Makhzen, plus nantis que juifs. Il s'affirme insoumis et rebelle car ses visées d'espoir se sont trop souvent brûlé les ailes. Né en 1926, Abraham Serfaty peut enfin s'abreuver à la lumière du Maroc et rêver de ce côté-là de la Méditerranée. Hassan II n'est plus, son ministre Driss Basri a dû s'en aller. Maïmonide et Yeyoshua Lebowitz s'unissent pour baliser le chemin de Serfaty qui, parti de l'éthique a espéré en la politique qui l'a ramené droit à l'éthique. Son judaïsme interrogé par Kafka, éclairé par la Kabbale, revivifié par la poésie de Celan ou la passion d'Edmond Jabès, véhicule la modernité d'Hanna Arendt et refuse de s'embarrasser d'un séparatisme israélo-palestinien en même temps qu'il appelle de ses voeux une République Saharaoui et requiert l'existence d'une ancienneté judéo-berbère toujours refoulée au nom d'un pan-arabisme injustifié. Abraham Serfaty a choisi son combat en faveur des Judéo-marocains qui, à ses yeux, ont servi, sans s'en rendre compte, les desseins des Juifs nantis du Makhzen alliés aux sionistes. C'est ainsi qu'on dirigea les plus démunis vers les régions et les tâches les plus rudes d'Israël. Selon Sarfaty, ce genre d'opération ne peut aboutir qu'à un renforcement du fondamentalisme religieux, prodigue de ses largesses et de ses exigences jusqu'au-boutistes. Celui qui a tenu bon face à ses tortionnaires, se souvient avec nostalgie de la civilisation sépharade rayonnant sous les Omeyades. Celui qui a vu sa famille pâtir de ses engagements et le soutenir envers et contre tout, rêve d'une Palestine où Juifs et Arabes auraient trouvé leur place. Homme libre, Serfaty a rompu avec le PC marocain à cause du dogmatisme de celui-ci ; il a rompu avec certains Juifs du Makhzen, plus nantis que juifs. Il s'affirme insoumis et rebelle car ses visées d'espoir se sont trop souvent brûlé les ailes. Né en 1926, Abraham Serfaty peut enfin s'abreuver à la lumière du Maroc et rêver de ce côté-là de la Méditerranée. Hassan II n'est plus, son ministre Driss Basri a dû s'en aller. Maïmonide et Yeyoshua Lebowitz s'unissent pour baliser le chemin de Serfaty qui, parti de l'éthique a espéré en la politique qui l'a ramené droit à l'éthique. »