3.61. À ceux qui engagent avec toi une polémique au sujet de Jésus, à présent que tu es bien informé, propose ce qui suit : «Appelons nos enfants et les vôtres, nos femmes et les vôtres, joignons-nous tous à eux et adjurons Dieu de maudire ceux d'entre nous qui sont des menteurs.»
3.62. C'est là la version la plus authentique. En vérité, il n'est d'autre divinité que Dieu. Lui seul est le Tout-Puissant, le Sage.
3.63. S'ils persistent cependant dans leur erreur, Dieu connaît bien les corrupteurs.
3.64. Dis : «Ô gens des Écritures ! Mettons-nous d'accord sur une formule valable pour nous et pour vous, à savoir de n'adorer que Dieu Seul, de ne rien Lui associer et de ne pas nous prendre les uns les autres pour des maîtres en dehors de Dieu.» S'ils s'y refusent, dites-leur : «Soyez témoins que, en ce qui nous concerne, notre soumission à Dieu est totale et entière.»
3.65. Ô gens des Écritures ! Pourquoi discutez-vous au sujet d'Abraham, alors que la Thora et l'Évangile n'ont été révélés qu'après lui? êtes-vous donc déraisonnables à ce point?
3.66. Certes, vous pourrez discuter de choses que vous connaissez. Mais pourquoi disputez-vous de celles dont vous n'avez aucune connaissance? Dieu sait , mais vous, vous ne savez pas.
3.67. Abraham n'était ni juif ni chrétien , mais il était un monothéiste convaincu et entièrement soumis à Dieu. Il n'a donc jamais appartenu au clan des païens.
3.68. Certes, les plus fondés à se réclamer d'Abraham sont sûrement ceux qui l'ont suivi, ainsi que ce Prophète et ceux qui ont cru en sa mission. Dieu est le Protecteur des croyants.
3.69. Certains, parmi les gens des Écritures, auraient bien voulu vous induire en erreur , mais, en réalité, ils n'égarent qu'eux-mêmes sans en avoir conscience.
3.70. Ô gens des Écritures ! Qu'avez-vous à nier les signes de Dieu, alors que vous en êtes témoins?
3.71. Ô gens des Écritures ! Qu'avez-vous à mêler le mensonge à la vérité? Qu'avez-vous à dissimuler la vérité, alors que vous la connaissez?
3.72. Certains, parmi les détenteurs des Écritures, ont dit : «Faites semblant de croire, en début de journée, à ce qui a été révélé aux musulmans et rejetez-le le soir même. Peut-être les ferons-nous ainsi revenir à leurs anciennes croyances?
3.73. Et surtout n'ayez foi qu'en vos coreligionnaires.» Dis-leur : «Certes, la meilleure voie est Celle de Dieu. Mais convenez cependant que quelqu'un d'autre que vous puisse recevoir une révélation semblable à celle que vous aviez reçue, ou qu'il puisse vous opposer ses arguments auprès de votre Seigneur !» Et ajoute : «En vérité, la grâce est entre les mains de Dieu ! Il l'accorde à qui Il veut, car Dieu est Incommensurable et Omniscient.
3.74. Il dispense en exclusivité Sa miséricorde à qui Il veut, car Il détient la grâce infinie.»
3.75. Parmi les gens des Écritures, il en est à qui tu peux confier un quintal d'or et qui se ferait un devoir de te le restituer , il en est d'autres, en revanche, à qui tu ne confierais même pas un denier, car, pour le récupérer, il te faudrait les harceler sans répit. Ces gens-là agissent ainsi parce qu'ils disent : «Nous n'avons aucun scrupule à avoir à l'égard de ces gentils», prêtant ainsi sciemment à Dieu leurs propres mensonges.
3.76. Ceux qui, en revanche, restent fidèles à leurs engagements et qui craignent Dieu, ceux-là savent que Dieu aime les gens pieux.
3.77. Ceux qui troquent à vil prix aussi bien leur pacte avec Dieu que leurs serments, ceux-là n'auront aucune part dans la vie future. Dieu ne leur adressera pas la parole et ne les regardera point le Jour de la Résurrection. Tout pardon leur sera refusé et un châtiment douloureux leur sera infligé.
3.78. Certains, parmi eux, vont jusqu'à altérer la récitation du Livre, pour faire croire que leurs fabulations s'y trouvent, alors qu'elles lui sont totalement étrangères. Ils affirment que cela vient de Dieu, alors que cela n'a rien à voir avec la Parole divine. Ainsi, ils attribuent sciemment à Dieu leurs propres mensonges.
3.79. Il n'appartient à aucun être humain à qui Dieu a accordé le Livre, la Sagesse et la prophétie de dire ensuite à ses semblables : «Adorez-moi à l'exclusion de Dieu !» Mais il devra dire plutôt : «Soyez de vrais dévots de Dieu, puisque vous enseignez et étudiez l'Écriture.»
3.80. Dieu ne saurait vous ordonner de prendre pour divinités les anges et les prophètes, car ce serait vous prêcher le polythéisme, alors que vous êtes maintenant devenus musulmans.