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Chatkaramel a écrit:
Salam
Moi aussi je lis des énormités sur la dépression. Invite une personne en dépression à manger équilibré et a faire du sport.
Alors que c est une maladie mentale.
Qu il faut soigner en premier lieux parfois et même souvent avec un médicament et une thérapie.
Dans ce ça on qu a dire a un diabétique de manger moins de sucre.
Il ne faut pas confondre dépression et déprime.
Malheureusement c est encore tabou et voir un psychiatre c est mal vu c est associé à la folie.
J ai même lu ici des gens qui invitait le posteur arrêter son médicament.
Ils imaginent même pas et n ont même pas conscience du sevrage violent.
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*Assia* a écrit:
Salam,
C'est un sujet très intéressant !
Je partage certaines de tes opinions, mais pas toutes. J'aimerais donc échanger ma perspective sur cette pathologie.
La dépression est, indéniablement, une pathologie. J'ai souvent été curieuse concernant la réflexion aux différentes approches, parfois incomplètes, dans le traitement de cette maladie.
En raison des capacités limitées des êtres humains, la science a été est fragmentée en disciplines, ce qui ne correspond pas à la réalité des choses qui nécessite l'intégration de nombreuses disciplines pour répondre de manière exhaustive à une question.
La dépression est d'autant plus complexe qu'elle est une maladie multifactorielle. Il est donc nécessaire d'agir sur différents plans en faisant appel à différentes disciplines pour traiter cette maladie.
Parmi les plans les plus importants que j'ai pu identifier, il y a la psychologie, la philosophie, la spiritualité et la neuroscience. Les actions découlant de ces différents plans ne sont pas contradictoires, mais complémentaires. La mise en œuvre de l'ensemble de ces actions favorise la probabilité de se remettre d'une dépression.
Il est difficile de faire une distinction claire entre la spiritualité, la philosophie et la psychologie en raison de leur objet d'étude commun : l'esprit humain, cet aspect abstrait et insaisissable, rempli de mystères, appelé en neuroscience "la conscience".
Je regrouperai donc ces domaines pour décrire les actions bénéfiques dans le traitement de la dépression.
Sur le plan psychologique, philosophique et spirituel :
Il peut être intéressant de consulter un psychologue pour discerner les causes et proposer des réponses basées sur ce qui a fonctionné le mieux pour la majorité des personnes atteintes de cette maladie.
Je pense également que se remettre d'une dépression réside dans le fait de faire définitivement la paix avec soi-même et les causes de cette dépression. Pour cela, il est nécessaire de donner un sens à notre existence. Les individus donnent à leur existence des sens différents. La question à se poser est : Parmi toutes ces vérités différentes, quelle est la réalité qui les relie ?
En tant que croyante, je pense que le véritable sens de notre existence est le même pour toute l'humanité : l'adoration d'Allah. C'est un constat qui encourage l'individu à accepter sa nature profonde et à faire la paix avec celle-ci. En accomplissant cela, le reste de ses préoccupations a plus de chance de devenir anecdotique. De plus, les paroles et les actions de cette personne ne seront plus dénuées de sens, mais auront une réelle importance pour elle.
On observe souvent chez les personnes dépressives un manque de sens à continuer de vivre. À mon humble avis, cette quête spirituelle n'est donc pas quelque chose à négliger. Tout comme une personne meurt de faim sans nourriture, l'être humain se meurt sans le sens de sa vie.
Sur le plan biologique :
La neuroscience permet notamment l'étude des mécanismes moléculaires impliqués dans la dépression.
Parmi les neurotransmetteurs impliqués dans la dépression, on retrouve effectivement ceux que tu as cités : dopamine, sérotonine, etc. Les neuroscientifiques parlent du "circuit neuronal de la récompense".
Des traitements, prenant en compte l'état actuel de la recherche, sont proposés par des médecins contre la dépression. Ces traitements contribuent à rétablir la production des neurotransmetteurs essentiels au circuit de la récompense.
Malheureusement, notre compréhension limitée du cerveau humain actuel pose problème. Le fait de stimuler la production de ces neurotransmetteurs peut entraîner une "dépendance" du cerveau humain à cette stimulation externe. En d'autres termes, le cerveau s'adapte en ne produisant plus ce qui lui est fourni. C'est une propriété incroyable du cerveau humain qui permet d'utiliser ce qui n'est plus utilisé pour une fonction donnée à d'autres fins : on parle de plasticité neuronale.
Cependant, dans le cas de la dépression, il n'est pas avantageux à long terme de ne plus avoir une production naturelle de ces neurotransmetteurs essentiels. J’ai recherché rapidement une source pour appuyer mon propos, il s’agit d’une revue simplifiée basée sur des articles scientifiques qui sont en référence (Med Sci (Paris) Volume 21, Number 1, Janvier 2005, pages 104-109). L’essentiel du message réside dans la conclusion :
“de nouveaux produits tels que les modulateurs allostériques positifs des récepteurs AMPA agissent sur la mémoire et la plasticité neuronale en partie via des effets neurotrophiques. De nouvelles générations de produits sont en évaluation préclinique et clinique, avec l’espoir d’agir directement sur les causes des maladies psychiatriques et neurologiques."
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*Assia* a écrit:
( Il y a tellement de chose à dire sur le sujet que ça m'oblige à continuer ici 😂 )
Alors, pourquoi les médecins prescrivent-ils encore les médicaments actuels ?
C'est une question valable, et la réponse est que c'est un traitement à court terme donné à ceux dont le rapport bénéfice/risque est évalué comme favorable à la prise d'antidépresseurs.
Autrement dit, si le risque que l'individu ne survive pas à sa dépression à court terme est plus élevé que les bénéfices de ne pas prendre d'antidépresseurs à long terme, le médecin prescrit.
C'est une décision compréhensible, mais il est dommage que cette information ne soit pas clairement expliquée aux patients, car les chances de guérison à long terme sont réduites par la prise de ces médicaments.
Ceci étant dit, il existe également des moyens de stimuler naturellement ses neurotransmetteurs, bien que moins efficaces que la prise de médicaments.
Parmi ceux-ci, le sport, par exemple, stimule naturellement la production de dopamine. Globalement, toutes les activités qui stimulent le circuit neuronal de la récompense sont bénéfiques pour le cerveau d'un individu dépressif.
Il est important d'avoir conscience de la complexité de l'être humain pour envisager plusieurs actions en synergie pour traiter au mieux la dépression, selon ce que nous pensons être établi à l'heure actuelle.
Je pense qu'il ne faut pas opposer des actions bénéfiques à d'autres ; au contraire, il vaut mieux les additionner.
Évidemment, Allah est l'Unique Omniscient qui connaît sa créature parfaitement. La meilleure action reste, selon moi, d'invoquer Celui à qui aucune guérison n'échappe pour soulager nos maladies.
Qu'Allah apaise ceux qui souffrent de cette pathologie et qu'Il les guérisse, Amine.
P.S : Ce sujet est très complexe, donc certaines informations ont été omises volontairement pour transmettre les idées principales. De plus, je n'ai pas cité de toutes les sources, ce qui devrait évidemment être fait avant d'affirmer quoi que ce soit, mais je me tiens à ta disposition si tu souhaites en savoir plus sur la source de mes affirmations.
Allahou a'lam
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RenAmamiya a écrit:
Merci pour ce sujet je tâcherai de faire attention 😂😂😅😅
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Bigoudi* a écrit:
Je vous fais une réponse commune pour toi et StyléeOStyloقلم histoire de ne pas me répéter.
Effectivement ce qui rend complexe le traitement de la dépression c'est l'aspect multifactoriel, et aussi, je n'en ai pas parlé ici, mais il y a différentes causes qui forcément induisent des prises en charge différentes.
Concernant les anti-dépresseurs, dans la vidéo, il dit clairement que l'objectif est de substituer dans un premier les neuro-transmetteurs défaillant, ou réguler, pour que le cerveau retrouve son équilibre et son fonctionnement normal autonome. On joue sur les interactions entre eux, etc... bon c'est toute une science, on ne va pas rentrer là-dedans, mdr... mais oui, totalement d'accord sur le fait que ça doit devenir une dépendance, être utiliser sur le court terme comme une béquille qui va permettre de se remettre en marche, ne fût-ce que de se lever le matin, d'aller à la mosquée ou sortir un peu, entamer une thérapie et s'y tenir, etc... pour moi, ça reste essentiel dans les cas de dépression sévère. Pourtant, je vous promet, je suis pas du tout pro-médocs, au contraire 😂.
L'aspect spirituel et probablement trop peu pris en compte dans le traitement de la dépression, l'acceptation effectivement est primordiale comme pour épreuve de la vie. Pour l'aspect religieux, je serait moins catégorique que vous parce que ça dépend comment on la vit. Par exemple, une personne qui n'arrive pas à faire ses cinq prière par jour peut culpabiliser à mort, s'autoflagellation avec baisse d'estime de soi, avoir de l'anxiété par peur de l'enfer, etc... Donc ça reste à prendre avec des pincettes, d'autant que l'aspect "religieux légiféré" trop stricte peut aussi se greffer sur un trouble psychologique (névrose), et au final n'a plus rien de spirituel.
Ensuite, moi j'aime bien parler de manière universelle. Tout le monde n'est pas musulman, chacun trouve le sens de sa propre vie et une spiritualité qui lui est propre et lui convient, et peut-être même qu'il sert Allah à sa manière sans le savoir.
Bref, ça aussi c'est un sujet à part entière mdr...
Voilà, ce sont les points que je voulais relever.
Je vous remercie pour votre apport enrichissant à mon post 😘
Citation
Bigoudi* a écrit:
Je vous fais une réponse commune pour toi et StyléeOStyloقلم histoire de ne pas me répéter.
Effectivement ce qui rend complexe le traitement de la dépression c'est l'aspect multifactoriel, et aussi, je n'en ai pas parlé ici, mais il y a différentes causes qui forcément induisent des prises en charge différentes.
Concernant les anti-dépresseurs, dans la vidéo, il dit clairement que l'objectif est de substituer dans un premier les neuro-transmetteurs défaillant, ou réguler, pour que le cerveau retrouve son équilibre et son fonctionnement normal autonome. On joue sur les interactions entre eux, etc... bon c'est toute une science, on ne va pas rentrer là-dedans, mdr... mais oui, totalement d'accord sur le fait que ça doit devenir une dépendance, être utiliser sur le court terme comme une béquille qui va permettre de se remettre en marche, ne fût-ce que de se lever le matin, d'aller à la mosquée ou sortir un peu, entamer une thérapie et s'y tenir, etc... pour moi, ça reste essentiel dans les cas de dépression sévère. Pourtant, je vous promet, je suis pas du tout pro-médocs, au contraire 😂.
L'aspect spirituel et probablement trop peu pris en compte dans le traitement de la dépression, l'acceptation effectivement est primordiale comme pour épreuve de la vie. Pour l'aspect religieux, je serait moins catégorique que vous parce que ça dépend comment on la vit. Par exemple, une personne qui n'arrive pas à faire ses cinq prière par jour peut culpabiliser à mort, s'autoflagellation avec baisse d'estime de soi, avoir de l'anxiété par peur de l'enfer, etc... Donc ça reste à prendre avec des pincettes, d'autant que l'aspect "religieux légiféré" trop stricte peut aussi se greffer sur un trouble psychologique (névrose), et au final n'a plus rien de spirituel.
Ensuite, moi j'aime bien parler de manière universelle. Tout le monde n'est pas musulman, chacun trouve le sens de sa propre vie et une spiritualité qui lui est propre et lui convient, et peut-être même qu'il sert Allah à sa manière sans le savoir.
Bref, ça aussi c'est un sujet à part entière mdr...
Voilà, ce sont les points que je voulais relever.
Je vous remercie pour votre apport enrichissant à mon post 😘
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Bigoudi* a écrit:
Oui c'est vraiment un sujet complexe, effectivement. Il y a énormément à dire, moi je n'y connais pas grand chose, pas assez, pourtant, ça touche tellement de monde aujourd'hui.
Un axe que nous n'avons pas encore abordé est l'aspect sociétal. Pourquoi autant de dépression de nos? Qu'est-ce que ça exprime de l'état de la société et de l'humain aujourd'hui? Une prise en charge sociale serait-elle possible. Je me disais, tout bêtement, imagine si dans la communauté musulmane on n'avait pas honte de dire qu'on est en train de sombrer. Imagine que les frères et soeurs s'uniraient pour soutenir ces personnes, leur rendre visite à tour de rôle (et non pas mettre tout le poids sur une seule personnes), juste pour discuter, pour sortir, pour prier ensemble ou l'encourager à se rendre à la mosquée...
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*Assia* a écrit:
( Il y a tellement de chose à dire sur le sujet que ça m'oblige à continuer ici 😂 )
Alors, pourquoi les médecins prescrivent-ils encore les médicaments actuels ?
C'est une question valable, et la réponse est que c'est un traitement à court terme donné à ceux dont le rapport bénéfice/risque est évalué comme favorable à la prise d'antidépresseurs.
Autrement dit, si le risque que l'individu ne survive pas à sa dépression à court terme est plus élevé que les bénéfices de ne pas prendre d'antidépresseurs à long terme, le médecin prescrit.
C'est une décision compréhensible, mais il est dommage que cette information ne soit pas clairement expliquée aux patients, car les chances de guérison à long terme sont réduites par la prise de ces médicaments.
Ceci étant dit, il existe également des moyens de stimuler naturellement ses neurotransmetteurs, bien que moins efficaces que la prise de médicaments.
Parmi ceux-ci, le sport, par exemple, stimule naturellement la production de dopamine. Globalement, toutes les activités qui stimulent le circuit neuronal de la récompense sont bénéfiques pour le cerveau d'un individu dépressif.
Il est important d'avoir conscience de la complexité de l'être humain pour envisager plusieurs actions en synergie pour traiter au mieux la dépression, selon ce que nous pensons être établi à l'heure actuelle.
Je pense qu'il ne faut pas opposer des actions bénéfiques à d'autres ; au contraire, il vaut mieux les additionner.
Évidemment, Allah est l'Unique Omniscient qui connaît sa créature parfaitement. La meilleure action reste, selon moi, d'invoquer Celui à qui aucune guérison n'échappe pour soulager nos maladies.
Qu'Allah apaise ceux qui souffrent de cette pathologie et qu'Il les guérisse, Amine.
P.S : Ce sujet est très complexe, donc certaines informations ont été omises volontairement pour transmettre les idées principales. De plus, je n'ai pas cité de toutes les sources, ce qui devrait évidemment être fait avant d'affirmer quoi que ce soit, mais je me tiens à ta disposition si tu souhaites en savoir plus sur la source de mes affirmations.
Allahou a'lam
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*Assia* a écrit:
dans la vidéo, il dit clairement que l'objectif est de substituer dans un premier les neuro-transmetteurs défaillant, ou réguler, pour que le cerveau retrouve son équilibre et son fonctionnement normal autonome.
Effectivement, c'est là où je voulais apporter une clarification. L'équilibre mentionné dans la vidéo est temporaire et est maintenu par la prise régulière de médicaments. Dès que l'individu cesse de prendre ces médicaments, un déséquilibre complet survient.
Le cerveau ne comprend pas ce qui s'est passé, car parallèlement à la prise de médicaments, il a réduit (plus ou moins selon la durée du traitement) la production de neurotransmetteurs essentiels, pouvant même la stopper.
Ainsi, l'individu se retrouve dans un état de "détresse", luttant pour retrouver une production physiologiquement acceptable de ces neurotransmetteurs nécessaires à son équilibre.
Pour retrouver son état d'équilibre précédent, deux options s'offrent à lui :
1. Endurer au péril de sa santé, le temps que son cerveau reproduise éventuellement ce dont il a besoin en quantités physiologiquement suffisantes pour un équilibre.
2. Revenir à la prise de médicaments.
Il est clair que la deuxième option est plus souvent adoptée en raison de la difficulté de la première solution et de ses risques.
Autrement dit, la guérison devient de moins en moins une perspective à long terme pour la personne, et la dépendance à ces médicaments devient essentielle au traitement.
C'est là que je trouve qu'une clarification mérite d'être apportée dans la vidéo. La science a encore beaucoup de progrès à faire pour développer des traitements plus efficaces en limitant ces effets secondaires.
Pourtant, je vous promet, je suis pas du tout pro-médocs, au contraire 😂.
Alors que moi un peu quand même mdrr. Je suis le genre de personne à dire à membre de la famille "si tu as mal à la tête, prends un médicament..." alors qu'il rechine à le faire 😂
Par exemple, une personne qui n'arrive pas à faire ses cinq prière par jour peut culpabiliser à mort, s'autoflagellation avec baisse d'estime de soi, avoir de l'anxiété par peur de l'enfer, etc... Donc ça reste à prendre avec des pincettes, d'autant que l'aspect "religieux légiféré" trop stricte peut aussi se greffer sur un trouble psychologique (névrose), et au final n'a plus rien de spirituel.
En effet, c'est la raison pour laquelle j'ai abordé le concept de sens de la vie et d'acceptation de sa nature profonde, plutôt que de parler directement des actions concrètes à mettre en place.
Bien que le sens de la vie soit l'adoration de notre Créateur, nous demeurons des êtres intrinsèquement faibles.
Accepter notre condition d'êtres humains et reconnaître la Miséricorde de Celui dont les Noms et les Attributs sont les plus parfaits contribue à apaiser l'être humain.
Il n'a jamais été exigé de nous de ne commettre aucun péché, et il est évident que nous sommes incapables de le faire.
Tout le monde n'est pas musulman,
Tout à fait, c'est pourquoi il est essentiel de prendre en compte les sensibilités de chacun. Cependant, je me suis souvent interrogé sur le fait que perdre tout intérêt pour ce monde, ne plus trouver de raisons de vivre,
Est-ce lié au refus de reconnaître sa position de créature qui a inévitablement besoin de son Créateur ?
Est-ce un conflit intérieur entre l'"inconscient" et le "conscient" ?
Cependant, je m'étends sur des hypothèses, qui sont en accord avec ma vision des choses, fortement influencée par ma croyance en Allah et mon acceptation de l'Islam comme religion.
La question est presque d'ordre existentiel, avec de nombreux éléments qui nous échappent, comme toujours. C’est là que la philosophie entre en jeu.
Je voulais ajouter une dernière chose à ce que je pense être l'essence de ton message (corrige-moi si je me trompe 😂). Je trouve ta démarche louable de mettre en garde concernant l'importance des mots que l'on utilise en fonction de la personne en face de nous. Il est crucial de ne jamais perdre de vue la diversité de l'espèce humaine et de ne jamais privilégier son ego au bien-être d'une personne, même si cela signifie taire des informations que l'on estime vraies (ou du moins prendre le temps nécessaire pour les révéler de la meilleure manière possible).
C'est moi qui te remercie d'avoir mis en lumière ce sujet ! Merci pour ta réponse, c'est vraiment un plaisir d'échanger avec toi.
P.s : Très bon choix de vidéos
Citation
*Assia* a écrit:
Je me disais, tout bêtement, imagine si dans la communauté musulmane on n'avait pas honte de dire qu'on est en train de sombrer. Imagine que les frères et soeurs s'uniraient pour soutenir ces personnes, leur rendre visite à tour de rôle (et non pas mettre tout le poids sur une seule personnes), juste pour discuter, pour sortir, pour prier ensemble ou l'encourager à se rendre à la mosquée...
C'est un beau message que tu fais passer. Pour moi, cela devrait être un devoir de nous soutenir, de nous accepter, de nous encourager et de nous comprendre.
Un peu de douceur serait bienvenue. Après tout, quel être humain traversant des épreuves n'apprécie pas cette douceur à son égard ?
Cela me rappelle d’ailleurs un verset du Coran concernant le comportement de notre prophète Mohammed (sws) dans la transmission du message d'Allah sur Terre :
[Al-Imran: 159]
Pourquoi autant de dépression de nos jours ? Qu'est-ce que ça exprime de l'état de la société et de l'humain aujourd'hui ? Une prise en charge sociale serait-elle possible ?
Ce sont de très bonnes questions auxquelles je cherche justement la réponse si tentée qu’elles soient accessibles.
L’évolution de la société s'est faite en parallèle de valeurs anti-religieuses. C’est un des éléments de réponse auquel je réfléchi encore, car il en découle un bon nombre de sujet.
Et toi ? Tu en penses quoi ?
Une prise en charge social ? Tu veux dire considéré mieux cette maladie et mieux informer le grand public ? Des cours de prévention ?
Comment pourrait mieux s’opérer cette prise en charge par rapport à aujourd’hui ?
Malheureusement, je pense que cela passerait par la politique. Et la politique actuelle s’intéresse plus à l’abaya des jeunes filles qu’à la santé de sa population 😅
Citation
Watoo watoo a écrit:
Très très intéressant !!
J'ai entendu parler également de ces "chemins neuronaux qui étaient en fait de véritables"sillons" creusés dans le cerveau et qu'il fallait les"aplanir " pour finalement les faire disparaitre.
Finalement, la dépression dans le cerveau a le même principe que les additions. Si on arrive à casser ces chemins neuronaux qui alimentent systématiquement la dopamine et la sérotonine, le plaisir, par le sport, la lecture du Coran et autres activités qui remplaceraient, alors un grand pas serait fait..
Citation
Bigoudi* a écrit:
Oui, alors je l'avais entendu dans une autre vidéo, je te met le lien, c'est vers la 5eme minute.
Elle dit que le fait de rajouter de la sérotonine va aider le cerveau à en produire par lui-même. C'est à vérifier, mais je pense qu'il y a une sorte de synergie entre les neurotransmetteurs, genre la sécrétion de l'un dépend de la sécrétion de l'autre, etc... j'avais lu ça, mais ça fait un moment, je me rappelle plus trop. Donc ce n'est pas une simple substitution, par contre il ne faut pas arrêter n'importe quand et pas d'un coup évidemment, mais l'objectif est bien que le cerveau se remette à fonctionner normalement.
En plus, sur le long terme, le cerveau en prend un coup quand même, il est clairement diminué comme dit dans la deuxième vidéo, d'où l'importance de prendre les choses en mains rapidement.
Je sais que depuis peu on fait des recherche au niveau de l'équilibre de la flore intestinale, pour la perte de poids, mais il me semble aussi pour la dépression. On découvre encore des choses incroyables sur le corps humain, notamment la plasticité du cerveau, et donc le fait que nos actions peuvent littéralement modifier les connexions, etc... au niveau épigénétique aussi, et puis tout ce qui concerne l'intestin, la flore intestinale et les réseaux nerveux au niveau des intestins.
Concernant la question existentielle, c'est tout un débat en soi, mais effectivement, nous avons un besoin intrinsèque à notre espèce à trouver un sens à la vie, à ce qui nous entoure. Il y a même un organe qui lui est consacré dans le cerveau, je ne me souviens plus lequel malheureusement. Nous vivons actuellement dans une époque, une culture où la spiritualité a peu de place, pire, elle est limite mal vue (les choses évoluent néanmoins). On va beaucoup plus vers l'écoute et la satisfaction de nos besoins, ce qui est très bien en soi, mais comme toute chose, il faut un équilibre, et cet équilibre, c'est l'acceptation, dire OUI à tout ce qui arrive, comme disait Jung suite à une expérience mystique. Mais là, nous sommes plus comme des enfants capricieux qui ne supportent pas la frustration (je caricature bien entendu, c'est plus complexe). Nous vivons dans un confort relatif, la famine, la maladie, la pauvreté, la mort ne font plus autant partie de la vie qu'avant... et en plus de tout ça, on ne donne plus de sens à la vie. Plus encore, le stress est quasi constant, que ce soit le boulot, la famille, la pollution par le bruit, la lumière, les écrans, le manque de sommeil, et tout ce qui est interne et lié à nos histoire personnelles. ça fait beaucoup pour le cerveau humain. Je ne suis pas étonnée qu'il se mette sur OFF si souvent finalement.
Tu as bien compris l'essence de mon message 😊
Je te répond plus tard pour ton message suivant.
Citation
*Assia* a écrit:
Salam,
Comment tu vas ?![]()
Elle dit que le fait de rajouter de la sérotonine va aider le cerveau à en produire par lui-même.
Oui, justement, c’est sur cette phrase que je voulais apporter une précision. Ce n’est pas totalement vrai ni totalement faux. C’est ce que j’ai essayé de dire dans ce passage :
Ainsi, l'individu se retrouve dans un état de "détresse", luttant pour retrouver une production physiologiquement acceptable de ces neurotransmetteurs nécessaires à son équilibre.
Pour retrouver son état d'équilibre précédent, deux options s'offrent à lui :
1. Endurer au péril de sa santé, le temps que son cerveau reproduise éventuellement ce dont il a besoin en quantités physiologiquement suffisantes pour un équilibre.
2. Revenir à la prise de médicaments.
La possibilité 1, est celle évoquer dans la vidéo comme une adaptation du cerveau qui conduite à une production de sérotonine comblant la perte après x temps.
Mais la deuxième possibilité n’est pas présentée, celle du syndrome de sevrage (ou syndrome d’arrêt) qui se traduit par une rechute du patient. Et je trouve ça dommage, ça donne l’impression qu'inévitablement le cerveau va augmenter sa production de sérotonine après la baisse de celle-ci.
J'ai cherché rapidement sur des sites officiels comme l'OMS ou la Haute Autorité de Santé, mais je n'ai trouvé aucune information sur la prévalence du syndrome d'arrêt (progressif ou définitif).
Je suis encore plus surprise qu'il n'y pas eu d'étude statistique sur le sujet...
Sans étude, je ne peux pas me prononcer sur la proportion de succès suite à un arrêt (progressif ou définitif) : 70 % ? 30 % ? 10 % ?
Mais dans tous les cas, ce n'est pas 100% (c'est pourquoi je considère son affirmation incomplète) car le syndrome d'arrêt entrainant la rechute de patients existe bel et bien.
Concernant notre fameuse question, j’ai trouvé ton analyse très pertinente. Il y a quelques années, j’ai eu un débat avec un membre de ma famille sur la pratique religieuse de notre communauté. Je lui ai dit que la pratique religieuse est intrinsèquement liée à notre détermination propre, peu importe l’environnement dans lequel on se trouve. J’étais convaincu que peu importe l’environnement, l’exigence envers soi-même concernant le fait d’accomplir les actes obligatoires et de pratiquer convenablement l’emporterai quoi qu’il arrive. Sa réponse a nuancé mon avis, pour cette personne, l’environnement dans lequel on est baigné influence grandement nos personnes et c’est pour cela qu’il faut favoriser un environnement qui pousse à la pratique religieuse : fréquentations, bonnes relations avec une communauté musulmane à proximité etc....
Il a beaucoup de vérités dans son avis, nous sommes des êtres humains après tout !
C’est pour ça que je trouve ton avis encore plus intéressant !
Notre époque présente peut-être de plus en plus un environnement des plus hostiles à la spiritualité, à la pratique religieuse ou au bien-être humain.
Je n’ose pas l’affirmait car je suis consciente qu’il y a eu dans l’Histoire des périodes d’épreuves évidentes concernant l’environnement des serviteurs d’Allah. Je pense par exemple, au règne du tyran Pharaon. Et, je suis persuadé que le comportement de nombreux musulmans face ces épreuves constitue une source d'inspiration pour nous.
Où se situe notre époque dans tout ça ?
Allahou a’lem