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Déchets importés d'Italie : La commission d’enquête parlementaire rend (enfin) sa copie

Deux ans après la polémique sur les déchets importés d’Italie et 7 mois après sa constitution, la Commission d’enquête parlementaire a rendu ce mercredi ses conclusions. Une copie qui ne risque pas de plaire au gouvernement.

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Photo d'illustration. / DR
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Deux ans après la polémique ayant enflé sur les réseaux sociaux concernant une cargaison de déchets en provenance d’Italie, importée par des cimentiers marocains, le sujet refait surface. Ce mercredi, la commission d’enquête parlementaire à la Chambre des conseillers, constituée le 27 décembre pour enquêter sur cette polémique, a enfin livré sa copie, après près de 7 mois de travail.

Au sein de la Chambre haute, la commission d’enquête présidée par le conseiller Ahmed Touizi du Parti de l’authenticité et de la modernité (PAM) a présenté ses conclusions tout comme ses recommandations concernant cette épineuse question.

Selon nos confrères de Medias 24 qui rapportent l’information, après 7 mois de travail, la commission d’enquête parlementaire sur les déchets importés présidée par le pamiste Ahmed Touizi a présenté son rapport à la chambre des conseillers.

Confusion, hésitation et violation de la loi

La commission parlementaire pointe du doigt «la faiblesse des infrastructures et équipements de base, spécialisés dans le traitement des déchets dangereux par rapport au volume produit dans les zones franches au Maroc». Pour elle, le département de l'environnement manque de ressources humaines, se contente de se conformer à quelques procédures de la convention internationale de Bâle et dispose d’une capacité limitée en matière de surveillance technique des déchets produits par les unités industrielles dans les opérations d'incinération.

La commission d’Ahmed Touizi reproche aussi au gouvernement sa «confusion» et son «hésitation» dans le traitement du dossier des importations des déchets de l’Italie, notamment lorsqu’il a décidé de suspendre l’importation de ces déchets. D’ailleurs, la commission note que cette décision a «causé des dommages économiques aux unités industrielles» avant que l’Exécutif d’Abdelilah Benkirane fasse marche arrière. Une «violation de la loi» compte tenu du fait que le décret 2.14.505, approuvé en Conseil du gouvernement, n’a pas été publié au Bulletin officiel, poursuit Medias 24, citant les conclusions de la commission.

Celle-ci de rappeler que la cargaison de déchets italiens  ayant fait l’objet de la polémique «a obtenu l’autorisation d'importation, mais pas celle de son incinération». «Elle reste donc aujourd’hui bloquée dans une zone de stockage non adaptée à la protection de la nappe phréatique et de l’air», indique-t-elle.

La commission parlementaire de la Chambre des conseillers recommande notamment au gouvernement de prendre une «décision urgente et claire concernant [ladite] cargaison de déchets italiens». Elle suggère notamment «d'organiser le secteur informel dans le domaine de la valorisation des déchets» et de «doter les collectivités locales des ressources nécessaires pour traiter, valoriser et recycler leurs déchets».