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Produits de pêche : L'intoxication par la ciguatera augmente en Méditerranée

Elle provoque des nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhées ainsi que des troubles de la sensibilité. Intoxication jusqu’à récemment réservée aux régions tropicales, L'intoxication par la ciguatera serait en hausse en Europe.

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La toxine contamine plus particulièrement certains poissons comme le vivaneau. / Ph. Andrew Pender - Sciences Et Avenir
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L’intoxication à la ciguatoxine, une phycotoxine produite par des micro-algues des régions tropicales de l'océan Pacifique, l'océan Indien et dans les Caraïbes, serait en hausse sous nos latitudes. C’est en tout cas ce qu’affirme l’Institut allemand pour l’évaluation des risques à travers sa note d’avertissement, relayée vendredi par le magazine Sciences Et Avenir.

Ce dernier affirme que des cas de ciguatera sont de plus en plus fréquents en Europe. «Cette intoxication n’est plus seulement courante dans les pays de la ceinture tropicale. Le réchauffement climatique pourrait être à l’origine de la remontée des micro-algues responsables de cette affection». Sciences Et Avenir rappelle que la ciguatera est l’intoxication liée à la consommation de poissons la plus fréquente au monde avec 10 000 à 50 000 cas rapportés tous les ans.

«La toxine voyage au sein de micro-algues unicellulaires benthiques du genre Gembierdiscus inféodées aux eaux chaudes coralliennes. Ces organismes se déposent sur des macro-algues où elles sont broutées par les poissons herbivores.»

Gembierdiscus en Méditerranée ?

Toujours selon Sciences Et Avenir, les teneurs se concentrent ensuite tout au long de la chaîne alimentaire pour atteindre les seuils de toxicité chez les carnivores. Certaines espèces sont considérées comme les plus à risque l’instar des vivaneaux et des pagres.

Les pagres sont aussi considérés comme espèces à risque. / Ph. Giuseppe MazzaLes pagres sont aussi considérés comme espèces à risque. / Ph. Giuseppe Mazza

Repéré dès 2004 aux Canaries et dans l’archipel de Madère sur des sérioles, la présence de Gembierdiscus est «avérée en Méditerranée depuis une dizaine d’années», poursuit le magazine.

La ciguatera provoque des nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhées ainsi que des troubles de la sensibilité comme l’inversion de la sensibilité froid/chaud. Elle peut également s’accompagner de douleurs articulaires et de fortes démangeaisons. La toxine n’est pas mortelle, mais il n’existe aucun traitement, et l’organisme peut mettre parfois des mois à se rétablir.

L’institut allemand appelle à la vigilance puisque les symptômes de la maladie «peuvent être attribués à des causes diverses» alors que la ciguatera «est assez peu souvent diagnostiquée, d’autant plus que le consommateur ne peut pas se fier à des signes visibles d’une contamination».

«La toxine est en effet sans couleur, sans odeur, sans goût et résiste à de hautes températures, si bien qu’elle n’est pas éliminée lors de la cuisson du poisson. Les teneurs en toxines sont très faibles et exigent des moyens de détection très pointus. Il n’existe pas non plus de méthode analytique permettant de repérer les poissons infectés», conclut Sciences Et Avenir.

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