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Cour des comptes : L’Agence de l’efficacité énergétique serait inefficace

La Cours des comptes a publié lundi son rapport 2015. Parmi les organismes contrôlés, l’Agence pour le développement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (ADEREE), qui n’a jamais atteint ses objectifs.

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La règlementation thermique des bâtiments est la seule réalisation à l'échelle nationale de l’agence, en cinq ans de travail dans le domaine de l'efficacité énergétique. / DR
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L’Agence pour le développement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique s’est révélée très inefficace ces dernières années. Le bilan dressé par la Cour des comptes dans son rapport, publié lundi 24 avril, est extrêmement sévère. «L’ADEREE a réalisé une étude nationale dans le cadre du débat général organisé sur l’efficacité énergétique qui a abouti à la détermination de plusieurs mesures à mettre en œuvre. Cependant, les résultats de cette étude n’ont pas été approuvés ni par son conseil d’administration qui ne s’est pas réuni depuis 2014, ni par le ministère de tutelle. Ainsi, parmi les huit programmes lancés depuis 2010, deux seulement ont été réalisés. Ils ont été financés en totalité par les bailleurs de fonds étrangers», constate la Cour des comptes.

«Le rapport de la Cour des comptes date de 2015. Depuis, l’ADEREE est devenue l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE). Son rôle a été clarifié et nous avons été très heureux d’entendre le chef du gouvernement annoncer le contrat-programme de notre agence lors de la présentation de son programme de gouvernement devant le parlement», se réjouit Saïd Mouline, directeur général de l’AMEE qui ne conteste pas le bilan réalisé par la Cour des comptes.

L’efficacité énergique mise au ban par l’ADEREE

En cinq ans, l’agence n’aura jamais vraiment réussi à intégrer les nouvelles missions qui lui avaient été confiées en 2010, lorsqu’elle a cessé d’être le Centre pour le développement des énergies renouvelables (CDER), pour devenir l’ADEREE. De fait, l’agence créée d’abord pour développer les énergies renouvelables s’est ensuite vue attribuer en sus le renforcement de l’efficacité énergétique avant que le roi, à l’automne 2015, ne lui retire sa première mission au bénéfice de la MASEN (Moroccan agency for sustainable energy). Un virage difficile à négocier.

Selon la Cour des comptes, l’agence n’a rien fait pour l’efficacité énergétique - sa deuxième mission, devenue la seule - dans les secteurs de l’industrie et des transports. Elle n’a pas non plus réussi à achever les programmes «Shemsi» destinés à développer les chauffe-eaux solaires, et «Jiha Tino» pour accompagner les décideurs locaux. «Ces programmes continuent, ils n’ont pas été arrêtées, tempère Saïd Mouline. ‘Jiha Tino’ a permis le développement de petits projets locaux, comme le chauffage solaire de la piscine municipale de Chaouen. Je partage cependant le constat de la Cour des comptes. Il faudrait pouvoir les généraliser à tout le pays pour avoir un véritable impact. Dans la mesure de notre budget, nous avons fait ce que nous avons pu.»

En 2017, l’AMEE dispose d’un budget d’investissement de 87 millions de dirhams, quand il n’était que de 35 millions l’année précédente. «Nous préparons notre prochain conseil d’administration (qui ne s’est pas réuni depuis 3 ans, ndlr) où siègent plusieurs ministères pour discuter d’une augmentation de notre budget», souligne le directeur général.

La réalisation la plus importante de l’ADEREE ces dernières années concerne finalement la mise en place d’un code de l’efficacité énergétique dans les bâtiments résidentiels et commerciaux. Il a permis l’adoption, en novembre 2014, de la règlementation thermique des bâtiments. Là encore, pourtant, le décret initial attend toujours ses décrets d’application, tandis que sa mise en application se confronte aux réticences des promoteurs immobiliers.

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