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Energies renouvelables : A l’horizon 2040, le Maroc pourrait gagner près d’un demi-million d’emplois verts

L'un des défis majeurs du Maroc est de trouver des milliers d'emplois aux diplômés arrivant chaque année sur le marché du travail. Si le Maroc continue d’investir dans le secteur des énergies renouvelables, ce dernier apportera une grande valeur ajoutée notamment en matière d’emplois, selon une étude du Forum euro-méditerranéen des instituts de sciences. Détails.

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Des panneaux solaires photovoltaïques. / DR
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Le pari réussi du Maroc sur l'exploitation des énergies renouvelables pourrait apporter des avantages supplémentaires avec la création de nombreux emplois verts. C’est ce qu’indique un rapport publié par le Forum euro-méditerranéen des instituts de sciences (FEMISE) mi-janvier, et repris ce lundi par le media américain Clean Technica.

L’étude affirme que le Maroc pourrait gagner jusqu'à un demi-million d'emplois dans le secteur des énergies renouvelables d'ici 2040. Elle prévoit que la plupart des postes créés dans ce secteur devraient provenir du complexe solaire de Noor de Ouarzazate, qui accueillera un certain nombre de projets basés sur différentes technologies d'énergie solaire.

Le rapport du FEMISE rappelle que l'Agence marocaine pour l'énergie solaire (Masen) a récemment revu à la hausse ses ambitions, qui se situent désormais à 4 gigawatts produits à partir d'énergie renouvelable d'ici 2020 et 10 gigawatts à l’horizon 2030. «Le complexe solaire de Noor-Ouarzazate sera probablement l'épine dorsale d'une expansion à grande échelle», commente Clean Technica.

Ce dernier rappelle aussi que la société ACWA Power, basée en Arabie Saoudite, travaille activement sur plusieurs projets verts au Maroc. La société a déjà commandé un projet solaire à concentration d’une capacité de 160 mégawatts - Noor I - et travaille sur Noor II qui est un projet similaire. ACWA Power est aussi en train de travailler activement sur le projet Noor III qui sera, lui, basé sur la technologie de tour solaire thermique, informe le média. Des projets qui ne peuvent qu’avoir un impact positif sur l’emploi.

Remplacer les emplois existants par des postes verts ?

L'énorme investissement du Maroc dans les énergies renouvelables est parfaitement justifié car le pays dépend presque entièrement du combustible importé. Le Maroc consacre 10 à 12% de son produit intérieur brut à l'importation d'énergie.

La possibilité que le Maroc puisse avoir un demi-million d'emplois dans le secteur des énergies renouvelables d'ici 2040 est «remarquable» car, selon l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), en 2015, le monde comptait environ 8,1 millions d'emplois dans le secteur des énergies renouvelables, conclut le média américain.

Cette bonne nouvelle intervient au moment où un autre rapport, plutôt pessimiste, signé par l’institut McKinsey et publié il y a 15 jours, affirmait que 51% des emplois au Maroc peuvent être automatisés. Une réalité qui menace quelques 5,6 millions de postes au Maroc, tous secteurs confondus, selon l’étude de l’institut spécialisé dans les recherches et le consulting.

Avec l’étude du FEMISE, les pertes d’emplois prédits par l’Institut McKinsey peuvent donc être en partie contrebalancées grâce aux investissements dans les énergies renouvelables. Un secteur non seulement rentable en matière d’investissement mais surtout avec une forte capacité créatrice d'emploi.