Menu

Maroc-Malawi : une victoire qui ne règle rien

L'essentiel a été réalisé par le Onze national samedi, sur la pelouse de l'ensemble sportif Prince Moulay Abdallah où les hommes de M'hamed Fakhir ont empoché les trois points de la victoire. L'équipe du Malawi n'avait rien de très impressionnant mais elle a quand même tenu la dragée haute aux Lions de l'Atlas. Le Onze national n'a été sauvé que par deux coups de génie de Noureddine Boukhari à l'origine des deux buts inscrits par Merouane Chemmakh et M'Barek Boussoufa.

Les départs de Noureddine Naybet, Hdioued, Mokhtari et autres Tarik Chihab et Kacimi qui constituaient l'ossature du Onze national, ont laissé un vide difficile à combler, ce qui a poussé l'entraîneur à entreprendre la reconstruction totale d'un groupe appelé à défendre les couleurs du Maroc à l'échelon continental et international.

Mission difficile qui a débuté en Egypte, vingt jours après l'investiture de M'hamed Fakhir, et qui a débouché sur un cuisant échec sur les bords du Nil où les Lions de l'Atlas ont miaulé plus qu'ils n'ont rugi, quittant la compétition à l'issue du premier tour et n'inscrivant pas le moindre but.

Une véritable catastrophe pour les irréductibles fans du Onze national, jadis fiers de leurs Lions de l'Atlas et de leurs brillantes prouesses à travers les différentes compétitions planétaires telles les Coupes du monde du Mexique en 1970 et 1986 et du 1998 en France.

Critiqué tant par le public que par les médias et récemment par des joueurs du Onze national eux-mêmes, comme Abdesslam Ouaddou et Houcine Kharja, M'hamed, Fakhir n'avait d'autres options que de vaincre et de convaincre au cours de cette première sortie officielle de l'équipe nationale devant le modeste Malawi.
Vaincre, le Onze national l'a fait sans jamais atteindre les sommets. Loin s'en faut.

Après une première mi-temps mièvre et insipide, il a fallu que l'ex-banni, Noureddine Boukhari, foule la pelouse de l'ensemble sportif Prince Moulay Abdallah pour, qu'enfin, les coéquipiers du capitaine Tarik Jarmouni trouvent la faille au sein d'une défense malawite, certes athlétique, mais fort naïve.
Mais cette victoire, si elle permet au Onze national de prendre la tête du groupe 12 devant le Malawi et le Zimbabwe, n'est pas de nature à apaiser les craintes des supporters marocains.

Certes Fakhir peut se targuer d'avoir mis dans le bain un Hicham Mahdoufi qui déborde d'énergie et de clairvoyance, un M'barak Boussoufa au sens du but inné ou encore un Zakaria Abboub, milieu de terrain récupérateur au souffle inépuisable, mais encore faut-il que le groupe trouve le déclic capable d'en faire une machine implacable.

Plusieurs joueurs, samedi dernier, se marchaient sur les pieds et manquaient d'espaces suffisants pour s'exprimer à leur meilleur niveau. D'autres, tels que Boussoufa, habituellement meneur de jeu, n'évoluaient pas à leur poste habituel.
Bref, le Onze national a vaincu sans pour autant réussir à faire l'unanimité autour de sa manière d'évoluer.

Mustapha Abou-Ibadallah
Source: Le Matin

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com