Eliminatoire CAN 2008 : Maroc-Malawi samedi prochain

Ce fut d'abord Abdesslam Ouaddou qui annonça son départ définitif de l'équipe nationale, du moins tant que l'ex-entraîneur du Hassania et des FAR est à la tête du staff technique. Puis ce fut Houcine Kharja qui prit la même décision en fustigeant « la gestion calamiteuse » des Lions de l'Atlas.

Les deux joueurs ont, par la même occasion, déploré les résultats catastrophiques enregistrés au cours de la CAN-2006 en Egypte. Le Maroc a quitté la compétition à l'issue du premier tour sans avoir inscrit le moindre but. Boukhari, non aligné au cours de cette même CAN-2006, avait également boudé la sélection nationale.

Ces trois joueurs ont, par ailleurs, mis l'accent sur la bonne entente et la complémentarité qui régnaient du temps de Baddou Zaki.
Cependant, à la décharge de M'hamed Fakhir, il faut rappeler que ce dernier avait été désigné dans des circonstances particulières suite à la défection inattendue et spectaculaire de Philippe Troussier à quelques jours du début de la CAN d'Egypte.

Mais les observateurs avisés avaient cependant souligné que Fakhir, du moment où il avait accepté de prendre en mains le Onze national, devait assumer ses responsabilités et ne point arguer que le temps et les blessures de certains joueurs avaient joué contre lui.

« Il n'avait qu'à ne pas accepter cette mission », avait dit un observateur averti. Mais tout cela est du passé. Aujourd'hui, l'équipe nationale est à la veille de disputer une rencontre cruciale pour le compte du Groupe 12 où il figure aux côtés du Malawi et de Zimbabwe.
Une victoire est donc impérative si les Lions de l'Atlas désirent entamer ces éliminatoires sous de bons auspices.

Boukhari est de retour parmi le groupe pour, a-t-il souligné, répondre à l'appel du devoir national bien qu'il garde quelques griefs envers Fakhir. Ce dernier, au cours d'une conférence de presse tenue mardi dernier, a expliqué que le groupe réuni à la Maâmora est avide de faire un bon résultat bien que l'adversaire ne soit guère une proie facile.

« Ce sont des joueurs qui pratiquent un football anglo-saxon basé sur la condition et l'engagement physiques », a déclaré le sélectionneur.
A propos de Ouaddou et de Kharja, Fakhir a souligné que ses relations avec ces deux joueurs étaient excellentes et qu'il était surpris par leurs déclarations. « Mon rôle consiste à faire appel aux joueurs qui affichent la forme et qui sont compétitifs, ce qui n'est guère le cas pour le moment pour Kharja et Ouaddou », a-t-il précisé en soulignant que la porte du Onze national leur reste ouverte s'ils reviennent à leur meilleur niveau.

Mustapha Abou Ibadallah
Source: Le Matin