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Sahara: Une deuxième marche verte

Le collectif Watanouna (Notre Patrie) se mobilise pour la libération des Marocains détenus à Tindouf. Jamais les associations n'ont montré autant d'implication dans ce problème qui dure pourtant depuis une trentaine d'années.

L’association a tenu le 7 février dernier, une conférence de presse pour annoncer son programme. On retiendra deux moments forts.
Un: une marche nationale prévue le 6 mars à Rabat, à l'occasion de la journée internationale de la femme (8 mars). Celle-ci débutera à partir de 10h.
Deux: un appel à signatures. Le collectif souhaite sensibiliser la population sur ce thème. Un million de cartes postales seront mises en circulation. «Pour permettre au plus grand nombre de s’exprimer face à la cause», souligne Naïma El Mcherqui, présidente du collectif.

Même si le collectif éloigne toute visée politique, l'actualité s'impose. Le processus diplomatique à l'ONU est dans l'impasse. "Notre objectif est purement humanitaire", répond l'organisation. Une chose est sûre: le sujet se débarrasse progressivement de cette vision sécuritaire, qui l'a longtemps cantonné aux murs du ministère de l'Intérieur. Désormais, c'est devenu l'affaire de tous.

L'organisation souhaite élargir son champ d'action: les cartes postales, qui contiennent un slogan en 4 langues, devraient être envoyées aux Nations Unies dans le but d'attirer l'attention de la communauté internationale sur la situation des détenus. Le collectif sillonne les petites villes pour sensibiliser. D'après les membres du comité, "l'écho est formidable". «Nous avons senti une même mobilisation que lors de la Marche verte en 1975, un même engagement de tous», explique Myriam Ezzakhrajy, secrétaire générale du collectif. Pour renforcer leur argumentation, les femmes initiatrices de cette marche ont fait appel au témoignage d'un ancien détenu à Tindouf: le capitaine Ali Najab, ancien pilote de chasse, emprisonné pendant un quart de siècle.

Source : L'Economiste

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