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Immigration choisie en France : Du plomb dans l’aile

D’après le quotidien français « Les Echos », le gouvernement français envisagerait de réformer la politique de l’immigration choisie qui, semble-t-il peine à décoller…

Véritable mesure phare de la loi sur l’immigration choisie, la carte « compétence et talents » n’a été délivrée qu’à 470 ressortissants étrangers, dont 326 durant les sept premiers mois de l’année. Une statistique bien maigre, en comparaison avec les 2000 prévus par le ministère de l’immigration.

Cette carte, instaurée en 2007, permet aux étrangers dotés d'un haut niveau de qualification de venir travailler en France, pour une durée limitée (3 ans renouvelables).

Plusieurs raisons seraient derrière l’échec de ce dispositif. Le journal « Les Echos » accusent en premier lieu des « critères trop élitistes pour attirer », en témoigne d’abord leur nombre : pas moins de 14 selon le quotidien français. Il y a parmi ces critères le niveau intellectuel des candidats : ceux en dessous du niveau licence (bac + 3) ne sont même pas éligibles. Pour les ressortissants de certains pays (Afrique subsaharienne, Caraïbes, Liban, Yémen, Cambodge, Laos, Vietnam) dits de la « zone de solidarité prioritaire », la carte n’est renouvelable qu’une fois, et les candidats doivent être porteurs d’un projet de co-développement, pour semble-t-il réduire la fuite des cerveaux de ces pays. Une bonne initiative certes, mais comment s’étonner alors que les candidats soient si peu nombreux ?

Une autre explication possible à la situation, les entreprises qui n’emploient pas assez d’étrangers, du fait de la pression fiscale. Ainsi, toujours selon « Les Echos » Deux taxes créées en 1975, sont appliquées aux entreprises embauchant des salariés étrangers dans le cadre de la politique d’immigration choisie. Il s’agit du « remboursement forfaitaire », s'appliquant à tout contrat de plus de trois mois dont le montant avoisine les 170 euros. Il s'ajoute à une « contribution forfaitaire » pour tout contrat d'un an ou plus. Cette taxe varie entre 900 et 1600 euros, selon que le salaire brut est inférieur à 1500 euros, ou va au-delà.

Yann NGOMO
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