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Le chômage s'accentue chez les immigrés de Catalogne surtout les Marocains, dans le secteur de la construction. Ils sont 30,5% à être sans emploi contre 12,7% de la population autochtone selon le rapport de la Fondation Jaume Bofill sur le travail des immigrée, cité par EFE.
La Fondation Bofill s'est basée sur les résultats de l'enquête sur la population active (EPA) de l'Institut national des statistiques et une autre de la Sécurité sociale. En chiffres absolus, on apprend que 104.400 emplois ont été perdus entre le premier trimestre de 2008 et celui de 2009. Comme on pouvait s'y attendre, le chômage affecte plus les hommes que les femmes. Selon l'auteur du rapport, Miguel Pajares, de l'Université de Barcelone (UB), qui s'exprimait lors de la conférence de présentation de son travail, l'explication de cette tendance est simple. Les hommes travaillent surtout dans la construction alors que c'est le domaine le plus touché par la crise. La restauration, le commerce et les travaux domestiques, qui sont moins affectés que la construction, occupent plus les femmes immigrantes.
Concernant leurs conditions de vie, le rapport indique que sur les 104.400 emplois perdus, seulement 17.000 sont inscrits à la sécurité sociale; le reste étant employé dans l'économie informelle. Cependant on ne peut leur imputer totalement cette situation. La perte d'un emploi équivaut à des difficultés pour renouveler sa carte de séjour et de travail. Ainsi l'emploi et le renouvellement des papiers sont intimement liés. L'universitaire Miguel Pajares affirmera même au cours de sa présentation que « s'il y a un changement dans la politique de renouvellement de permis de travail, nous allons voir une croissance de l'économie. Le gouvernement central devrait repenser les conditions de renouvellement ».
Enfin, le pourcentage des travailleurs immigrés s'accroît dans les catégories moins rémunérés comme les travaux d'ouvriers. 30,2% exercent des immigrés exercent dans ce domaine contre 13,8% pour l'ensemble de la population active de la Communauté de Catalogne. Jusqu'à 45,4% des groupes comme les Marocains sont dans cette filière conclut l'enquête.
Bien que son objectif premier n'est pas de s'intéresser au retour, le spécialiste de l'immigration et du marché du travail, Miguel Pajares affirme qu'il y a un retour non « massif » dans les pays d'origine. Il concerne les Marocains, les Roumains et les Latino Américains.
Ibrahima Koné
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