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L'Association du lien interculturel familial et social (ALIFS) a remis mardi, à Alain Juppé, maire de la ville, un rapport destiné à améliorer les conditions de vie des anciens combattants marocains vivant à Bordeaux, rapporte « 20 Minutes ».
Plus d'un demi siècle après la fin de la guerre, le combat ne fait que commencer pour les tirailleurs étrangers qui ont défendu la France et particulièrement les Marocains. Selon « 20 Minutes », les anciens combattants marocains perçoivent à ce jour, « une pension militaire de retraite dix fois inférieure à celle des Français ».
Ainsi à la demande de la mairie de Bordeaux, l'ALIFS a rédigé un rapport sur la base de trois axes majeurs prédéfinis: « problèmes juridiques et statistiques, vie quotidienne, mémoire et reconnaissance » écrit « Sud-Ouest ». Trente trois propositions ont été dégagées par le comité de travail mis en place le 16 décembre dernier. Elles vont de la « création d'un carré musulman au cimetière, au regroupement familial facilité, en passant par l'intégration de cette problématique lors de manifestations commémoratives, comme le 8 mai » d'après « 20 Minutes ». L'ancien premier ministre de Jacques Chirac s'est engagé à les soutenir dans leur combat pour la reconnaissance et l'égalité malgré le fait que les propositions de la carte de résident, du regroupement familial, et celle de la « décristallisation » des pensions ne relèvent pas de la municipalité. Sur le plan du logement en revanche, le successeur d'Édouard Balladur à la primature, s'est engagé selon « Sud-Ouest », à étudier la possibilité d'hébergement des anciens combattants étrangers dans les résidences pour personnes âgées (RPA). Dans le même sens, la région Aquitaine s'est dit prête à aménager à partir de 2010, l'ancien lycée des Menuts pour en faire 25 appartements destinés aux anciens combattants.
Depuis la sortie du film « Indigènes » du réalisateur franco-algérien Rachid Bouchareb en septembre 2006, les revendications des anciens combattants ont connu une petite évolution. En octobre 2008, six anciens combattants marocains ont obtenu la revalorisation de leurs pensions militaires. Cependant il reste encore des problèmes sans solutions. Comme la « décristallisation » de toutes les pensions, qui leur permettrait de ne plus rester six mois de l'année en France afin de percevoir le minimum vieillesse.
Ibrahima Koné
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