Justice: Peine capitale contre les meurtriers d'un avocat de Meknès

Le tribunal a prononcé la peine de mort contre deux frères et leur complice. Une quatrième personne a été condamnée à la peine perpétuelle. Deux femmes impliquées dans cette affaire ont aussi été condamnées à des peines de deux ans et demi et un an d'emprisonnement avec sursis. Enfin les autres accusés sont acquittés. Les individus mis en cause étaient poursuivis pour « constitution de bande de malfaiteurs, homicide volontaire avec préméditation, mutilation de corps, dissimulation des traces de crime et d’objets provenant de délit, vol qualifié, proxénétisme, adultère et complicité ».

L'agence de presse «APA» rapporte que « c’est la quatrième sentence, de ce genre, prononcée au Maroc depuis le début de l’année ». Mais les condamnations à mort au Maroc ne sont plus appliquées. La dernière en date remonte au 5 septembre 1993, à l’encontre du commissaire Mustapha Tabit condamné pour viols et abus de pouvoir. D'après des données des Organisations non gouvernementales, rapportées par «APA», les tribunaux marocains « auraient prononcé depuis l’indépendance en 1956, quelque 350 condamnations dont 211 auraient été exécutées ». Environ quelques 150 personnes sont toujours dans « les couloirs de la mort », indiquent les mêmes sources à APA.

Le sujet de l'abolition de la peine capitale au Maroc fait beaucoup de bruit ces dernières années. Plusieurs débats ont déjà été organisés autour du sujet. Mais à défaut de trouver un point d'entente entre les Oulémas (docteurs de loi canonique islamique) et les juristes partisan abolitionnistes, il reste encore du travail.

Ibrahima Koné
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