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« La femme au centre de la migration féminine et des changements sociologiques » était le sujet de discussion de la quatrième conférence des deuxièmes Journées d'étude et de recherches sur le Rif qui se tiennent du 9 au 18 mars au centre de Melilla de l'Université nationale d'enseignement à distance (UNED) selon « Melilla Hoy ».
Cette conférence était animée par Encarna Cabello, sociologue spécialisée dans l'étude des femmes musulmanes particulièrement les rifaines. Elle travaille en tant que chercheuse sur l'immigration marocaine et en tant que traductrice d'arabe et d'espagnol de la littérature. Elle était assistée de Samira Oukhiar coordinatrice en Espagne de l'Association socio-culturelle Ibn Batuta s'occupant des Marocains issus de la deuxième génération d'immigrants. Dans son exposé - « Images contrastées de femmes rifaines: de Úrsula Kingmill à nos jours » - Encarna Cabello a soulevé de nombreuses questions sur les différences qui peuvent exister entre deux jeunes rifaines d'une vingtaine d'année qui mènent des vies très différentes.
Deux exemples de l'intégration des jeunes femmes marocaines dans le pays ont illustré ces différences. La première est le cas d'une jeune femme de 24 ans d'Al Hoceima arrivée en Espagne à l'âge de 12 ans. Et la deuxième qui est moins jeune mais qui a vécu plus longtemps en Espagne avec toute sa famille. Cette seconde femme se trouve confrontée « un important contrôle social ». En outre les conférencières ont attiré l'attention sur la différence de ce « contrôle social » qui existe entre les hommes et les femmes qui ont émigrés. Les jeunes garçons ont plus de liberté de mouvement que les jeunes filles, qui sont soumises à l'autorité parentale ont-elle affirmé.
Trois tables rondes sur l'origine des migrations dans les lieux de départs et de destinations clôtureront dans l'après-midi de ce vendredi, les Journées d'études. Il s'agit de: « les dynamiques migratoires dans le Rif sous le Protectorat et leur impact sur les structures sociales » animée par Mimoun Ariza, professeur à l'Université Moulay Ismail de Meknès; « des combattants de la guerre civile à des immigrants économiques: les origines de l'immigration marocaine en Espagne » par Rosa de Madariaga Álvarez-Prida, chercheuse à l'UNESCO; et enfin, « les flux démographiques dans le Rif près l'indépendance » dirigée par Mokhtar Mohatar Marzok, chercheur de l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) de Paris.
Ibrahima Koné
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