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Immigration : Moins de Harragas en 2008

C'est la réponse du berger à la bergère. Alors qu'un sondage (récemment publié par El Mundo) affirmait qu'un Espagnol sur deux accusait le Maroc de laxisme en matière de lutte contre le trafic de drogue et les réseaux d'émigration clandestine, le département de l'Emigration espagnol publie des chiffres qui contredisent les conclusions du sondage.

Chiffres à l'appui, le gouvernement espagnol affirme en effet que l'émigration clandestine a connu une régression de près 60% pendant les deux dernières années. Le nombre des clandestins ayant débarqué sur les côtes espagnoles est ainsi passé de près de 17.500 candidats en 2006 à un peu plus de 7.000 actuellement. Cette tendance baissière qui se poursuit pendant les dernières années est due, entre autres, aux équipements électroniques installés sur les frontières maritimes espagnoles mais aussi à une plus forte coopération des autorités marocaines. D'autres pays ont également participé à cette baisse comme la Mauritanie, le Sénégal et le Mali en l'occurrence.

Dans le détail, le nombre des clandestins appréhendés sur les côtes espagnoles a connu une chute de 9,11 % par rapport à l'année dernière et 58,9% par rapport à 2006, année durant laquelle l'Espagne avait soulevé la question devant l'Agence européenne pour la gestion de la coopération opérative sur les frontières extérieures. Ce qui s'était soldé par une série d'accords entre l'UE et certains pays d'Afrique, particulièrement le Maroc.

Autre changement notable relevé par les médias espagnols dans la foulée de l'étude du département de l'émigration ibérique : les clandestins qui embarquent depuis les rivages de Nador vers les côtes nord de l'Andalousie sont exclusivement originaires des pays subsahariens. Les embarcations naguère pilotées par des «professionnels» sont aujourd'hui confiées à des novices qui «naviguent à vue», sans orientation aucune.

En somme, le gouvernement espagnol se montre globalement satisfait de sa coopération avec le Maroc en matière de lutte contre l'émigration clandestine. La politique de contrôle des frontières et de coopération en matière d'émigration qu'il a entreprise depuis l'arrivée aux commandes de J.L Zapatero donne, selon toute vraisemblance, ses fruits. «Les chiffres que le secrétariat d'Etat espagnol à l'Emigration a publiés sont sensés nuancer les idées reçues des Espagnols», explique un responsable marocain.

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Source: Le Soir Echos

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