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El Jadida: Effondrement d’une habitation

La catastrophe a été évitée de justesse. Mais aujourd’hui, deux familles d’El Jadida n’ont plus de toit. En effet, leur maison s’est écroulée à cause d’un chantier de construction mitoyen. L’incident est arrivé au coin de l’intersection du boulevard Mohammed VI et l’avenue des FAR la semaine dernière.

L’effondrement de cette maison familiale remet au devant de la scène la question du respect des normes strictes des constructions des immeubles.

En attendant, c’est encore l’incertitude pour les familles Benhamou et Ibrahimi. Elles sont actuellement hébergées provisoirement chez un voisin. Elles ont laissé tout leur mobilier et leurs biens à l’intérieur dans ce qui reste de leur maison pendant l’évacuation précipitée. Les autorités locales ont procédé à la fermeture de la rue et ont condamné toutes les entrées.

Le chantier voisin de la maison a été entamé à la place d’une ancienne villa qui s’étendait sur 300 m2. Le projet est mené par un architecte promoteur immobilier. L’objectif était la construction d’un immeuble sur quatre étages avec parking au sous-sol et magasins au rez-de-chaussée. Selon les premiers éléments de l’enquête, les études préalables ont été bâclées car les creusements se sont effectués en dessous des fondations d’origine sur un terrain friable proche de la mer. Les soubassements sont restés à nus pendant trois mois et les dernières pluies ont accentué de la situation. «La structure de la maison qui est ancienne est basée sur une ossature de murs porteurs et non pas sur des structures modernes composées de poteaux poutres», explique Khalil Berrazouk, vice-président à la municipalité chargé de l’urbanisme et de la voirie.

Le bureau du conseil municipal a tenu une réunion d’urgence avec le promoteur du projet. Il a été décidé l’étayement par un coffrage adéquat pour maintenir la stabilité de la partie inférieure de la maison. Par ailleurs, l’expertise du laboratoire public LPEE a été sollicitée. Les résultats devraient être connus dans les prochaines semaines.

Mohamed Ramdani
Source: L'Economiste

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