Manque d'espace vert à Casablanca

Les arbres, dont 339.651 sont forestiers et représentent 87% du bilan global et 52.456 ornementaux, ont été plantés dans les grands espaces de boisement, dans les jardins publics, les établissements scolaires, les hôpitaux et sur les grands boulevards et avenues de la métropole, précise la wilaya et de souligner que la réalisation de ce projet ne se réduit pas à l'aspect technique mais aussi à la qualité et l'esthétique des arbres plantés.

Ce reboisement, tant qualificatif que quantitatif, se semble pas suffisant pour une mégapole qui compte quelque cinq millions habitants, des zones industrielles, des avenues qui suffoquent sous une circulation de plus en plus dense. Résultat: Alors que l’OMS parle de 10m2 de verdure par habitant, le Casablancais est condamné à 1,5 m2.
Les cinq parcs qui ont été ou sont en état de rénovation, ne sont pas assez spacieux ou suffisants pour absorber le nombre de visiteurs à la recherche de calme et de quelques bouffées d’oxygène. Ils sont aussi inaccessibles pour ceux qui n’ont pas la possibilité de se déplacer. Les Casablancais étouffent. Et pour cause.

Depuis 1956, Casablanca n’a pas aménagé un seul parc de plus. Il est vrai que ces dernières années, l’on a assisté à de nombreux efforts pour réaménager les espaces verts qui étaient une véritable peau de chagrin. En effet, longtemps délaissés et livrés à l'abandon, les jardins de Casablanca retrouvent peu à peu leur âme et leurs éclats. Les poumons de Casablanca, les parcs de la Ligue arabe, de l'Ermitage, du Belvédère et Murdoch subissent un véritable lifting. Les travaux de restructuration et de rénovation se poursuivront jusqu'en 2009. Cette vaste opération englobe l’aménagement d'une clôture, l’éclairage, la plantation d’arbres, l’installation des cyber-cafés, des bibliothèques…, tout y est pour que ces jardins retrouvent une seconde vie.

Le programme fixe 45 millions de dh pour le réaménagement des parcs de la Ligue arabe et 30 millions pour l’Ermitage, 20 millions pour la restauration du parc Sidi Bernoussi, 25 millions pour le réaménagement de l’ancienne décharge de Sidi Moumen , 10 millions pour des espaces verts de l’avenue Mohammed-V, 20 millions pour la réfection du parc zoologique, 10 millions pour la création de nouveaux espaces verts au niveau du périmètre urbain, et 20 millions pour la plantation d’un million d’arbustes et 60 millions pour la restauration de plusieurs parcs.

On nous promet même qu’en 2010, un programme de préservation et de réaménagement des espaces verts de Casablanca concernera la réhabilitation des parcs et des espaces verts actuels, ainsi que la création d’espaces similaires sur une superficie d’environ 300 ha. En attendant, essayons de préserver notre patrimoine environnemental.

Nadia Ziane
Source: Libération