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Quand les étudiants marocains aident à l'alphabétisation

La lutte contre l’analphabétisme concerne toutes les composantes de la société. Dans ce sens, une convention pour l’alphabétisation et la formation de 20.000 personnes a été signée récemment entre le groupe de Recherche en éducation et système d’organisation (RESO) et le secrétariat d’Etat chargé de l’Alphabétisation et de l’Education non formelle. Les ateliers d’alphabétisation seront donc assurés par les étudiants du groupe Reso. Ces derniers ont déjà entamé des formations dans ce sens.

Le groupe Reso, fondé depuis 1968, est composé de 17 établissements d’enseignement professionnel, technique et de santé. Il regroupe 4.500 étudiants répartis entre différents sites. Il a commencé à entreprendre ce genre d’actions depuis les années 90. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de participer au développement socioéconomique du pays.

Tout d’abord, il s’agit de développer le sentiment de citoyenneté chez les étudiants. «Pour se démarquer sur le marché de l’emploi, une expérience dans le domaine social est un atout majeur», souligne Gilles Lescat, président de Reso. Ainsi, les étudiants sont invités à mener des projets à caractère caritatif ou culturel. D’ailleurs, les établissements du groupe organisent fréquemment des sorties et des séjours de découverte pour une meilleure compréhension de l’environnement socioprofessionnel. «Il s’agit de sorties citoyennes», affirme Mohammed Jalil Loukili, sous-directeur régional du groupe Efet. Prochainement, une excursion est prévue dans les environs de Chefchaouen. Les jeunes gens vont distribuer des vêtements et du lait aux plus démunis. Les autorités locales leur apportent leur soutien en leur fournissant les informations sur la situation des habitants, mais également en leur accordant les autorisations nécessaires pour la distribution des dons.

Méthode Gattegno
Les programmes d’alphabétisation mis en place par le groupe Reso, en collaboration avec le secrétariat d’Etat chargé de l’Alphabétisation et de l’Education non formelle, visent 20.000 personnes. Pour accélérer le processus d’apprentissage, les formateurs, essentiellement des étudiants, utiliseront la méthode Gattegno. Son principe est simple: il faut associer chaque son à une couleur et cela quelle que soit la langue. Cette méthode permet donc une distinction plus fine, une meilleure mémorisation et facilite l’acquisition d’une bonne orthographe.

Sara Badi
Source: L'Economiste

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