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Deux partis espagnols envisagent d’« européaniser » l’occupation de Sebta

Selon des informations rapportées par la presse, le Parti Socialiste Ouvrier, au pouvoir en Espagne, et le Parti Populaire sont sur le point de présenter au parlement espagnol un projet de loi amendant les statuts de la ville marocaine de Sebta et visant à faire de ce territoire une entité identique aux autres provinces espagnoles disposant de gouvernements locaux.

Une telle mesure, si elle venait à être entérinée, est très grave car elle consacrerait le processus de colonisation par l’Espagne de cette ville marocaine et l’amputation du Maroc d’une partie de son territoire au Nord, occupée par l’Espagne.

Cette mesure viendrait mettre le Maroc devant le fait accompli. Sur le plan géographique, politique, historique et juridique, où les éléments de cet ordre attestent de la marocanité de Sebta, de Mellilia et des îles avoisinantes, la présence espagnole relève du colonialisme et l’occupation illégale des territoires appartenant à d’autres Etats.

La décision des deux partis politiques espagnols est d’autant plus grave encore qu’elle prolongerait la frontière de l’Union Européenne à l’intérieur du territoire marocain, ce qui se traduirait par le fait que non seulement l’UE entérine et approuve une démarche colonialiste, mais qu’elle devient elle-même, en tant qu’entité juridique, un colonisateur.

Ce serait là un précédent grave et, sans doute, le début d’une longue crise ouverte entre l’Union Européenne et le Maroc.

En réalité, et étant donné que le cours de l’Histoire à venir ne peut être que favorable au retour de la souveraineté du Maroc sur ses villes et îles occupées, les mesures envisagées par les deux partis politiques espagnols replacent la question des territoires marocains du Nord, occupés par l’Espagne, dans la perspective de leur trouver une solution conformément aux revendications légitimes du Maroc.

Quant aux partis espagnols et aux milieux qui soutiennent la colonisation de ces villes marocaines, il convient de rappeler que l’ère du colonialisme aujourd’hui est révolue, et que les séquelles de la colonisation sont appelées à disparaître imposant, dans cette voie, le réalisme politique et non le fait accompli, en dépit de la longue présence du colonialisme.

Source : L'Opinion

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