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Décès d'un chef islamiste radical en prison après une crise d'asthme

L'un des chefs islamistes marocains radicaux, Zakaria Miloudi est mort mardi à la prison centrale de Kénitra (30 km au nord de Rabat) des suites d'une crise d'asthme aiguë, a-t-on indiqué mercredi de source officielle.

Zakaria Miloudi purgeait depuis 2003 une peine de prison à vie pour plusieurs meurtres. Il était l'un des chefs du mouvement islamiste radical clandestin "Assirat Al Moustaqim" (Le Droit chemin).

Zakaria Miloudi a été victime mardi à l'aube d'une crise d'asthme aiguë, et a du être transféré au service des urgences de l'hôpital Idrissi de Kénitra où il est décédé vers 02H05 GMT, a indiqué l'Administration pénitentiaire marocaine.

Le ministre de la Justice, Mohamed Bouzoubaâ a ordonné une autopsie et l'ouverture d'une enquête pour déterminer les conditions du décès, selon la même source.

Contacté par l'AFP, Abderrahim Mouhtad, président de l'Association marocaine "Annassir" de soutien aux prisonniers islamistes, a indiqué de son côté que le décès de Zakaria Miloudi est dû à sa maladie. "Il avait un asthme aigu, et la prison de Kénitra - ville très humide sur l'Atlantique où il est incarcéré -, n'a pas arrangé les choses" a-t-il ajouté.

Dans un communiqué, cette association a demandé à l'Administration pénitentiaire et au ministère de la Justice de "dévoiler les conditions du décès" et de "mettre un terme au manque d'asistance médicale dont souffrent les détenus islamistes dans les prisons marocaines".

Le mouvement Assirat Al Moustaqim est considéré comme faisant partie d'une mouvance radicale plus large baptisée Salafia Jihadia. Il était accusé de plusieurs meurtres, commis au nom de l'islam pour "déviance morale" (alcool, prostitution).

C'est en décembre 2002 que ce groupuscule s'est fait connaître pour la première fois du public marocain, lorsque 14 de ses membres ont été présentés au tribunal de Casablanca pour "homicide volontaire avec préméditation et guet-apens".

Ils avaient été arrêtés après l'assassinat d'un homme le 23 février 2002 à Sidi Moumen, un quartier populaire de Casablanca. Selon l'accusation, l'homme a été assassiné, par lapidation, en application d'une "fatwa" (avis religieux) de Miloudi Zakaria qui qualifiait la victime de "débauché".

Miloudi Zakaria était en outre accusé d'avoir eu "un rôle clé dans l'action des groupes extrémistes au Maroc" et de s'être distingué par "ses prêches au ton belliqueux et ses appels au jihad (guerre sainte) contre les gouvernants". Son mouvement a par ailleurs été accusé d'implication dans les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca qui avaient fait 45 morts dont 12 kamikazes.

Source: AFP

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