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2ème Congrès mondial pour la paix : Imams et rabbins à Séville

Imams et rabbins se retrouvent à Séville (Andalousie). Les représentants des deux religions y sont pour le deuxième Congrès mondial des «Imams et rabbins pour la paix» qui a démarré hier, 19 mars. Placée sous la présidence d’honneur de SM le Roi Mohammed VI et du Roi Juan Carlos 1er d’Espagne, ce concile sera animé par d’éminentes personnalités des deux communautés (juive et musulmane), telles que André Azoulay, conseiller du Souverain et Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des Affaires islamiques.

Plus de 150 leaders juifs et musulmans sont attendues à ce congrès. Ce dernier a pour objectif de «favoriser la rencontre et le dialogue entre religieux juifs et musulmans afin de bâtir la confiance nécessaire à l’élaboration de projets communs», a précisé la «Fondation Trois Cultures», basée à Séville. Cette fondation a co-organisé la rencontre avec la Fondation «Hommes de parole».
La rencontre vise aussi à permettre aux «religieux, forts de leur influence, de contribuer à la résolution de conflits dans de nombreuses régions du monde» et à «redonner à ces religieux porteurs de paix la parole prise en otage par les extrémistes de tous bords qui encouragent la haine et la violence».

Le Congrès permettra, par ailleurs, d’élargir le réseau de religieux engagés dans ce processus, tout particulièrement le grand nombre d’imams venus des pays arabes. Ce qui devrait favoriser la mise en place d’actions de terrain portées par les participants, dans le domaine de l’éducation et plus précisément «de l’éducation à la paix, du dialogue et de la rencontre de l’Autre».

La première journée (aujourd’hui 20 mars) permettra d’évoquer les nouveaux défis que doivent relever les leaders religieux dans nos sociétés contemporaines: «Les défis contemporains des leaders religieux», «Technologie et moralité», «Tension entre individualisme et responsabilité sociale» et «La foi dans les sociétés laïques».
La seconde et la troisième journées donneront à chacun (sous forme d’ateliers) la possibilité d’apporter sa contribution au rôle des religieux dans la résolution des conflits.

Outre Azoulay et Toufiq, plusieurs personnalités prendront part à cette rencontre. Il s’agit, entre autres, de Rachid Benmokhtar, président de l’Université «Al Akhawayne», Ahmed Abbadi, directeur des Affaires islamiques au ministère des Habous et des Affaires islamiques, Miguel Angel Moratinos, ministre espagnol des Affaires étrangères, Manuel Chaves, président du gouvernement autonome d’Andalousie, Fédérico Mayor, codirecteur de l’Alliance des civilisations et Abdulaziz Othman Altwaijri, directeur général de l’Isesco.

Parmi les grands leaders religieux figurent, notamment, le grand rabbin d’Israël Yona Metzger, Imad Al Falouji, imam de Gaza ou encore Mustapfa Cagrici, mufti d’Istanbul.

Source : L'Economiste-MAP

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