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Tribune libre : Réhabiliter le champ politique au Maroc ...

POINT DE VUE : réhabiliter le champ politique et l’action partisane au Maroc où réhabiliter les institutions politique ?

Le champ partisan au Maroc aujourd’hui est à refaire de fond en comble dit-on aujourd’hui. Une loi est cour de préparation pour redynamiser le champ politique marocain. L’initiative n’est pas venue des partis, bien incapable de résoudre leur problèmes, mais comme d’habitude du palais. A quoi est du cette situation ?

L’expérience de l’alternative a été révélatrice. Elle a bien démontré l’incapacité de l’opposition marocaine, après quarante ans sur les bancs de touche, à gouverner notre pays.

Les dernières échéances électorales de septembre 2002 avaient réaffirmé l’impuissance des partis traditionnels à séduire l’électorat, l’absence de programme politique et de vision politique claire sont les principales constatations possibles. L’absence d’un projet sociale est le fil conducteur entre toute les formations politiques. Parmi ces derniers le PJD se distingue, son discours puriste et idéologique faisant de l’islam son cheval de batail, trouve des échos dans la société marocaine. La percé du PJD est spectaculaire à en faire de lui la troisième force politique dans le pays. La religion, bien entendu est un thème fédérateur cependant à manier avec précaution. Le peuple marocain soufrant d’une crise économique que vie le royaume depuis des décennies, donne un champ fertile aux tentations fondamentaliste et fanatique, les événements du 16 mai ont révélé au grand jour le désespoir d’une jeunesse, une jeunesse sans projets d’avenir ni espoir dans un demain meilleur.

Aujourd’hui, la classe politique au Maroc, sans changement depuis belle lurette, jalouse de ses prérogatives avait négligé le renouvellement de ses structures internes, empêchant par la suite l’émergence de nouveau leaders politiques, qui pourraient donner un sang neuf à l’action partisane et proposer des solutions à la crise politique que vie le royaume.

Aussi, le détachement de la base, la rareté des militants qui croient encore dans les idées de leurs partis et le manque de communication avec les citoyens sont les principaux symptômes de l’action politique marocaine.

Cependant, aux problèmes internes des partis, se rajoute les différentes stratégies politiciennes du Makhzen. Durant les années quatre-vingt le champ politique a été embelli par les partis dits de « l’administration » pro Makhzen, (c’est ainsi que par exemple UC, RNI… ont vu le jour) même des policiers se sont invités à rejoindre la liste des partis, déjà étoffée. Le palais à son tour avec ses encouragements du pluripartisme excessives, limitait par la même occasion le danger supposé des partis historique (Istiqlal et USFP), en même temps une autre stratégie consistait à implanter des hommes de confiance du palais dans les rend des partis les plus populaires. Le paradoxe de la matière à conduit à un flou dans la perception des citoyens, on ne sait plus qui est qui.

En effet, des considérations socioculturelles se rajoutent à cette liste non close, le lourd tribu des années de plomb en est pour quelque chose dans cette image médiocre de notre classe politique. La peur de la chose politique chez le marocain moyen, les jeux du pouvoir entre le palais, l’armé et les partis politiques sont des facteurs de complications de l’équation marocaine.

A ce niveau faudra-il réorganiser le champ partisan au Maroc, ou revoir l’organisation des institutions politiques du Royaume ? À notre avis, le projet de loi sur les partis politique ne résoudra pas le problème. Il faudrait plutôt concevoir une révision constitutionnelle qui renforcera le rôle du parlement, ainsi que le statut de premier Ministre.

Le Premier Ministre doit être issu d’une majorité parlementaire, responsable devant le parlement, celui-ci doit présenter un programme politique devant le parlement qui devra être soumis au vote des représentants du peuple. Il nous semble que c’est un minimum pour qu’un Etat puisse être qualifié de démocratique.

La monarchie constitutionnelle doit être envisagé dans ce sens. Le Roi préservera son statut de chef de l’Etat avec toutes ses prérogatives et surtout un statut d’arbitre de la vie politique. N’intervenant que dans un cas de menace contre les institutions du pays.

Le partage des fonctions entre le chef de l’Etat et le chef du Gouvernement, serait souhaitable. Faire du social par l’intermédiaire des fondations, est en réalité une sorte de concurrence déloyale de la part du palais vis à vis du gouvernement. En effet, ce qui fait la popularité d’un gouvernement sont ses progrès dans le domaine social, si on lui ampute cette fonction pour adorer le balzan du palais, que lui reste-il pour le rendre crédible envers les citoyens ? Peut-être boucler le budget de l’Etat. Un budget qui a du mal dernièrement à joindre les deux bouts. Depuis prés de six ans le budget de l’Etat n’est bouclé que par le fruit de la privatisation des entreprises publiques les plus performantes (la régie des tabac, Maroc Telecom et bien d’autres)

Le fait de maquiller une monarchie gouvernante des biens faits du suffrage universel, d’institutions formellement démocratiques et comble du savoir, se faire proclamer démocratique, est un mépris de l’intelligence du peuple marocain. En se début du troisième millénaire le marocain ne mérite-il pas de vivre dans un régime démocratique où le droit règne ?

B.B
Tribune libre Yabiladi.com

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