Le juge espagnol Baltasar Garzón, a souligné à Rabat, le mercredi 4 février, l'importance de la coopération judiciaire entre le Maroc et l'Espagne. Les deux pays envisagent la création d'une commission bilatérale dans ce domaine,selon le juge ibérique.
« Nous avons étudié la possibilité de créer une commission bilatérale afin d'analyser les problèmes pour améliorer et mettre en œuvre cette coopération » a déclaré Baltasar Garzón à l'agence de presse EFE. Le juge anti-terroriste espagnol était accompagné dans sa mission par d'autres juges et procureurs, ainsi que des représentants du ministère espagnol de la Justice. Ils ont échangé deux jours durant avec leurs homologues marocains. Les travaux étaient consacrés aux traités bilatéraux de coopération dans plusieurs domaines liées au terrorisme, au crime organisé et au trafic de drogue. Parallèlement avec une commission d'expert dont Baltasar Garzón est membre, « un comité de techniciens des ministères de la Justice des deux Royaumes a examiné deux accords sur la coopération judiciaire et pénale, et l'extradition de criminels entre les deux pays » a déclaré à la MAP, Abdelwahed Radi, le ministre de la Justice marocain.
La délégation est retournée en Espagne dans la journée. Mais avant, Baltasar Garzón a tenu a démentir les soupçons qui pesaient sur leur mission. Il a affirmé que leur présence à Rabat n'a aucun lien avec l'ouverture prévue ce jeudi 5 février du procès contre Hassan El Haski, condamné en Espagne pour son implication dans les attentats du 11 mars de Madrid et extradé temporairement au Maroc pour son rôle présumé dans les attentats du 16 mai 2003 de Casablanca.