Menu

Quelle durée de vie pour le gouvernement El Fassi ?

Que penser du gouvernement aux affaires ? Peu de choses. Si ce n’est qu’il a réussi à perdre de sa pseudo crédibilité en un temps record. En effet, l'opinion publique, qui avait déjà envoyé un message clair à l’Etat le 7 septembre dernier (en boudant les urnes), se montre totalement indifférente aux discours de l’exécutif en place. L'équipe gouvernementale ne s'en souci pas, comme si tout le monde vivait, cohabitait, dans la plus grande…indifférence.

Loin de retenir la «leçon du 7 septembre», les membres du gouvernement et les formations politiques dans leur ensemble, continuent à se comporter comme si rien ne s’était passé lors des élections législatives 2007. Statu quo, omerta, inertie…sont de mise. Comme si le Maroc pouvait s’offrir le luxe d’être dirigé via un pilotage automatique, sans Commandant de bord.

Prenons l’exemple d’Abbas El Fassi, le 1er des ministres. Il semble en dehors du coup à chacune de ses sorties publiques, encore faudrait-il qu’il soit apte physiquement à les assurer (ses évanouissements sous forme de malaises ne cessent de se répéter). Si Abbas patine dans la choucroute ou plutôt dans la semoule, avec son acolyte Mohamed El Yazghi, Premier Secrétaire du parti socialiste et ministre d’Etat sans…portefeuille, il forme un duo cauchemardesque. Les artisans «des guignols de l’info» auraient de la matière pour tourner en dérision la vie politique orchestrée par ces dirigeants.

Pris à parti par les diplômés chômeurs, lors des obsèques de Mohamed Bouzoubaâ (ancien ministre de la Justice), vendredi dernier à Rabat, Abbas El Fassi a eu un mal fou à éteindre le «feu». Un incendie dont il est l’auteur. On ne reviendra pas sur le « business Annajat» et les promesses d’emplois faites à des milliers de jeunes marocains. Certes, il ne peut être tenu pour seul responsable, mais au moment des faits, ce dernier était ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle. De plus, ses déclarations médiatiques sont encore dans tous les esprits.

De nombreux observateurs avertis pronostiquent un éclatement du gouvernement actuel dans les prochaines semaines. «Son mandat devait être de deux années à savoir jusqu’en 2009, échéance correspondant aux élections communales, mais au vu de la tournure des évènements, plus qu’un renouvellement ministériel, nous devrions assister à la refonte de la coalition gouvernementale», précise un acteur de la vie politique qui a préféré s’exprimer sous le couvert de l’anonymat.

A l'heure où deux conseillers royaux, Mohamed Moâtassim et Mezziane Belfiqh, ont déclaré sur deux organes de presse (Aujourd’hui le Maroc et Ahdat Al Maghrybia), qu’ils n’étaient pas intervenus dans la constitution du gouvernement El Fassi. Est-ce une attitude…prémonitoire ? Un dédouanement de fortune ? Où une simple manœuvre politicienne afin de préparer le terrain et l’opinion à une annonce ? Pour l’heure, les spéculations vont bon train….

Rachid Hallaouy
Copyright Yabiladi.com

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com