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Plan d'autonomie du Sahara : Le Washington Times irrite l'ambassade algérienne

Le quotidien américain conservateur Washington Times (à ne pas confondre avec le Washington Post) a traité du dossier du Sahara dans son éditorial du 5 mai. Le journal affiche clairement son soutien aux efforts du Maroc pour la résolution du conflit et critique la position algérienne. Ce qui n’a pas manqué de susciter la réaction de l’ambassade d’Algérie aux Etats-Unis.

Le Washington Times souligne l’importance du développement du Maghreb, en rappelant que «la région ne peut prospérer qu’en tant que tout. Le conflit sur le Sahara occidental empêche cette union. L’Europe et les Etats-Unis ont tout intérêt à mettre fin à la stagnation économique avant que la région ne devienne un repaire sûr pour les groupes terroristes.»

Il affirme ensuite que «les premières mesures vers la résolution du conflit ont été prises. Le Polisario doit maintenant être convaincu que l'intérêt des Sahraouis se trouve dans la négociation d’un accord d’autonomie, et l’Algérie doit comprendre que son rôle au Maghreb devrait être coopératif, non hégémonique».

L’ambassade d’Algérie n’a pas manqué de réagir à cet article. Ameur Betka, conseiller et chargé de presse à l’ambassade algérienne, a exercé son droit de réponse dans un article publié le 12 mai. Il y qualifie l’éditorial du Washington Times d’imprécis et de tendancieux. Betka réitère ce que l’Algérie ne cesse de répéter depuis des lustres tout en refusant de se déclarer partie du conflit : «Il s’agit d’une question de décolonisation…qui doit être résolue en conformité totale avec la charte des Nations Unies».
Il a également tenu à souligner «le rôle positif et constructif (de l’Algérie) au Maghreb» ainsi que «les sacrifices qu’elle a fait et qu’elle continue de faire dans la lutte contre le terrorisme transnational au profit des pays voisins et de la communauté internationale».

Le Washington Times est un journal conservateur proche de l’administration Bush, fondé en 1982 par les membres de l’Eglise de l’Unification comme alternative au Washington Post, jugé alors trop libéral. Il ne faudrait pas le confondre également avec le Washington Times, devenu Washington Times-Herald avant sa fusion avec le Washington Post en 1954.


Salma Daki
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