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Tourisme: Le Maroc à la reconquête du marché allemand

L’édition 2006 de la Bourse internationale du tourisme (BIT) de Berlin ouvre ses portes demain mercredi. Erigé par les organisateurs comme «le plus grand congrès du tourisme au monde», l’événement se prolonge jusqu’au 12 mars. Il devra réunir cette année plus de 10.000 exposants.

Quelque 200.000 visiteurs, dont plus de 80.000 professionnels, y sont attendus. Le Maroc y sera présent en force avec un stand d’une superficie de 305 m2. Parmi les principaux exposants, la RAM avec un stand de 36 m2 dédié à la promotion de la compagnie. Les destinations prioritaires des touristes allemands auront une place privilégiée. Il s’agit notamment des villes de Marrakech, Fès et, surtout, Agadir.
L’importance de cet événement tient entre autres à la place qu’occupent les touristes allemands sur le marché marocain. A novembre 2005, le nombre des touristes allemands ayant visité le Maroc a atteint quelque 175.000. Les arrivées dans les hôtels classés ont ainsi connu une progression de 19% et ont généré une hausse de 10% en nuitées par rapport à 2004. L’Allemagne occupe ainsi la quatrième place des plus importants marchés émetteurs après la France, l’Espagne et la Grande-Bretagne.

La destination de prédilection des touristes allemands reste Agadir. Après des années de vaches maigres, l’année 2005 aura été bonne. Une hausse de 53% a été enregistrée en termes d’arrivées. Elle a été de 75% en matière de nuitées. Et pour cause, la durée moyenne de séjour des touristes allemands est estimée à 8,5 jours. La progression marquée l’année dernière à cet égard a été de 9,5% par rapport à 2004. Ces chiffres n’ont d’égal que le potentiel restant encore à exploiter. Le marché allemand représente 50 millions de touristes par année. Le Maroc, lui, est encore loin de l’objectif de 600.000 touristes allemands devant être accueillis d’ici 2012.

En attendant, le pays reste, malgré les résultats enregistrés, loin derrière des pays comme la Tunisie, principale destination régionale des touristes allemands, et l’Egypte. Ceci, sachant que l’intérêt des touristes allemands concerne tous les segments touristiques où le Maroc est déjà présent. Cela va du balnéaire aux circuits culturels (villes impériales et casbahs), en passant par les produits dit de «niche» tels le golf, la thalassothérapie ou encore le tourisme écologique. Cet intérêt concerne également le tourisme d’affaires (congrès).

La présence marocaine aura donc à faire valoir ces différents atouts. Faisant partie de plus de 181 pavillons, représentant autant de pays, le stand marocain a plutôt la cote. En 2005, il a été sacré deuxième meilleur pavillon africain de la Bourse internationale du tourisme. Il s’agit de la troisième distinction consécutive, après avoir été classé au premier rang lors des deux précédentes éditions.


Regain d’intérêt

Pour combler le retard enregistré, le Maroc a entrepris depuis 2004 plusieurs efforts. A commencer par le lancement d’une desserte directe sur la ville de Fès par le troisième tour-opérateur (TO) allemand ITS appartenant au groupe REWE. Depuis octobre 2005, Marrakech est desservie en vol direct par le leader mondial TUI. Les partenariats avec les principaux TO ont généré des résultats positifs. TUI a enregistré une hausse de 18% en hiver et 16% en été. ITS a marqué une augmentation de 9%. Idem pour Thomas Cook qui, lui, a enregistré une hausse de 10%. Appuyé par une campagne de communication institutionnelle, un regain de notoriété a également été enregistré. Celui-ci a été caractérisé par une nette évolution du packaging (+10% de nuitées).

Tarik QATTAB
Source : L'Economiste

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