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CGEM : L’après Chami

Hassan Chami a parlé. Que son intervention ait été calculée ou spontanée, cela n’a pas d'importance.

Que son acte ait servi ou desservi Driss Jettou, cela aussi fait partie du passé. C'est l’avenir qui compte. La logique veut qu’après une telle sortie, la machine de récupération se mette en marche. Rappelez-vous que même avec un Chami docile, adepte de la langue de bois, la CGEM n’était pas à l’abri des convoitises. La veille des élections de juin 2003, les grands groupes ont mené une fronde pour mettre leur homme à la tête du patronat.

Une tentative justifiée. Le gros de l’économie n’avait pas sa voix dans le cercle très fermé des patrons. La donne a changé depuis. Chami, et donc la CGEM, était devenu l’appui politique de Jettou. Deux clans ont vu le jour : ceux qui sont avec le Premier ministre, et ceux qui courent pour l’entourage royal. Les deux se battaient par messages interposés dans l’attente du moment fatidique. Nous y sommes. Les faucons de Rabat laisseront-ils passer l'occasion de mettre la main sur la CGEM ? Logiquement, non. Les jeux semblent faits. Le patronat a peu de moyens de contrer la prochaine attaque. L’absence de leadership au sein de la confédération la met à la merci de la lame de fond qui se prépare. Les candidats déclarés à la présidence ne sont pas de taille. La mobilisation des membres croule sous les rivalités et les ambitions démesurées. La CGEM, vieillie, affaiblie, pourrait céder sans résistance.

Source : TelQuel

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