Le Maroc, au regard de sa forte dépendance vis-à-vis du monde extérieur pour son approvisionnement énergétique, a été amené (un peu tard) à orienter sa politique énergétique vers la diversification des sources d’approvisionnement.
Le Royaume dispose de gisements importants en énergies renouvelables, notamment pour le solaire, avec un rayonnement de 5 kwh/m2/jour, de même que pour l’éolien avec un potentiel de 6.000 Mw, en particulier au niveau des zones côtières, longues de 3.500 km.
L’importance de notre potentiel local, l’évolution considérable des technologies et la forte croissance du marché mondial constituent des atouts essentiels qui pousseront à l’essor de ces ressources.
Durant ces dernières années, le secteur des énergies renouvelables a été marqué par un environnement international favorable au développement des filières des énergies durables. Le progrès technologique et les enjeux environnementaux constituent le principal moteur du développement des marchés des énergies renouvelables à travers la mobilisation d’importants investissements.
C’est dans cette optique que de nouvelles orientations ont été prises, pour que la part de la contribution des énergies vertes atteigne 10% dans le bilan énergétique national à l’horizon 2012, contre 3,9% actuellement.
Pareil chantier renvoie à mettre en place moult réformes et mesures d'accompagnement. Le ministère de l'Energie et des mines (MEM) préconise « la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire pour le développement de l’utilisation des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, ainsi que l'homologation des normes et standards des systèmes solaires photovoltaïques ».
Au niveau national, cet environnement est « marqué par la prédisposition des opérateurs publics et privés à la dynamisation des marchés des énergies renouvelables pour leur contribution potentielle à l’atténuation de la dépendance énergétique, à la sécurité et à la diversification de l’approvisionnement énergétique national ». Malheureusement, contactés à ce sujet, pour savoir concrètement où en est le Maroc aujourd'hui, chiffres à l'appui, ni le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), ni le Centre régional d'investissement (CRI) du grand Casablanca n'ont répondu à nos questions.
Le Maroc dispose d’un ensoleillement de 3000 heures/an. Ce potentiel, jugé d’importance particulière, se trouve dans les régions mal desservies en réseau et capacités de production électriques. Le vent tout comme le soleil n’affichent pas une présence permanente. Autrement dit, développer des capacités plus importantes revient à installer en parallèle des procédés et des moyens de stockage.
Le budget du plan de développement des énergies renouvelables est estimé à 25 milliards de DH. Budget à mobiliser sur cinq années.