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Call centers:Madagascar, un futur concurrent du Maroc



Le Maroc bénéficie pleinement de la délocalisation de centres d’appels ou call centers, et craint d’être dépassé bientôt par des concurrents réels ou futurs comme la Tunisie, le Sénégal, l’île Maurice ou encore Madagascar. Le royaume marocain a pourtant des atouts indéniables comme la qualité des ressources humaines, le bon
niveau en langue française et l’absence quasi-totale d’accent de prononciation. Malgré tout, il n’est pas compétitif par rapport à ses concurrents. La Grande Ile pourrait lui damer le pion, une fois le câble en fibre optique sous-marin mis en place. Cette infrastructure prévue pour 2006, offrira un débit plus intéressant, que ce soit pour le transport de données, de sons et d’images. Le coût bon marché de la main d’œuvre pourrait faire la différence. De plus, les ressources humaines malgaches sont réputées pour leur rapide adaptation.

Grâce à ces atouts et malgré le chemin à parcourir par Madagascar dans le secteur, le Maroc considère déjà le pays comme un concurrent qui monte en puissance. C’est grâce à la politique nationale sur les TIC (Technologies de l’information et de la communication) et à la volonté du gouvernement de relier le pays au câble en fibre optique sous-marin. Mais beaucoup de chose reste à faire. Même si les ressources humaines s’adaptent facilement, elles ont besoin d’être formées. L’effectif des sortants des différents établissements et universités privés ou publics est encore loin de répondre aux demandes locales. Pire, certains préfèrent s’expatrier pour des conditions plus intéressantes. Certains pensent qu’il ne faut pas les en empêcher, d’autant qu’ils pourront apporter au pays leurs expériences, plus tard. D’ailleurs, le développement de branches comme la création de logiciels, la télémédecine ou encore les call centers devrait les retenir au pays.

Ce développement sera possible grâce à la pose de câble en fibre optique sous-marin
qui devrait relier Madagascar au reste
du monde. Partic- ulièrement pour la délocalisation de call centers, elle intéresse plusieurs entreprises de l’Occident dont des francophones. Si une des ces entreprises choisit de quitter son pays d'origine, où ses charges salariales s'élèvent à 2.000 euros en moyenne par employé, une deuxième, voire une troisième délocalisation lui permet de réduire ses charges, tout en offrant un salaire intéressant aux employés recrutés dans le pays hôte. Au Sénégal, il est 5 fois supérieur au salaire minimum. Au Maroc, un téléopérateur perçoit l’équivalent de plus de 9 millions de nos francs contre
près de 6 millions en Tunisie. Mais il n’y a pas que le niveau du salaire, ces entreprises examinent également les avantages fiscaux, le niveau en langues étrangères (français ou anglais) et les compétences des ressources humaines. L’enjeu est de taille car à part la création d’emplois, les call centers réalisent un important chiffre d’affaires. Au Sénégal, une entreprise compte réaliser 7 millions d’euros dès 2005, soit dans les 91 milliards de Fmg. C’est une somme énorme quand onsaitqu’àMadagascar, le projet de loi de finances 2005 prévoit d’octroyer au ministère desTélécommunications, des Postes et de la Communication un peu plus de 42 milliards de Fmg !

Source: La Gazette de la Grande Ile

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