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Maroc-Portugal, deux histoires militaires communes

Une exposition placée sous le thème “le Maroc, le Portugal et la mer comme espace commun”, a été ouverte à Asilah, au début de cette semaine. Organisée par les Commissions de l’histoire militaire des deux pays, et inaugurée en la présence de l’ambassadeur de Lisbonne à Rabat, cette manifestation permettra au grand public de revisiter des pans entiers de l’histoire des relations entre les deux pays à travers différentes périodes: romaine, islamique, colonisation portugaise et traités de paix.

Pour chaque phase, des objets, des armes et des pièces d’archives militaires appartenant aux deux pays sont présentés dans cette manifestation qui s’inscrit dans le cinquantenaire de la fondation des Forces Armées Royales.

Des images de monuments historiques portugais dans les villes marocaines et islamiques dans les villes portugaises sont aussi disponibles. Ce qui permet de mesurer l’impact de plusieurs siècles de rapports sur le patrimoine architectural des deux nations.

Autre nouveauté annoncée lors de la cérémonie d’ouverture: les directives royales données pour restaurer le site historique «Salla des Banderras» (salle des bannières), situé près de Ksar-El-Kébir, dans l’espace où s’est déroulée la bataille de Oued El Makhazine ayant opposé les armées marocaines aux portugaises. Il s’agit de la salle d’honneur qui était utilisée par les forces d’occupation d’alors pour des activités diplomatiques et administratives. Elle sera réhabilitée pour ressembler à ce qu’elle avait été, c’est-à-dire à une véritable miniature d’Alhambra. Et ce afin de servir de musée des objets militaires de l’époque.

Pour le général de So. Sapinta, président de la Commission de l’histoire militaire portugaise, la participation de son pays «cherche à montrer la profondeur du passé commun et à démontrer les relations exemplaires d’amitié créées à travers les siècles».

C’est ce qu’il a déclaré avant d’assister à une visite guidée de l’exposition qu’abrite actuellement, et ce jusqu’à la fin du mois en cours, le Centre Hassan II des rencontres internationales à Asilah.

Rachid MARROUN
Source : L'Economiste

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