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La sincérité
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9 août 2007 16:25
L’Intention et la Sincérité
Section : La sincérité, son sens et sa nécessité pour les itinérants vers Allâh


La sincérité est requise pour une vie saine

Lorsque l’islam met l’accent avec solennité sur la recherche de la sincérité ou lorsqu’il rappelle avec insistance le devoir de purifier l’intention en la dirigeant exclusivement vers Allah Seul, ce n’est pas une forme d’exagération crispée ou un excès infondé, car la vie ne connaît la droiture et le raffinement que grâce aux gens sincères. Et, très souvent les catastrophes et les calamités ne s’abattent sur les peuples et communautés que par l’œuvre d’individus qui ne portent leurs espoirs ni en Allah ni en la demeure dernière… Des esclaves de la vie ici-bas, au cœur embrasé par l’amour de la fortune. Pour atteindre leurs passions et leurs vils intérêts, ils n’éprouvent la moindre gêne à ruiner la vie des autres et leur propre foi, transformant les habitats en ruines délaissées, les foyers en cimetières et la vie en mort.

Il en va de même pour ceux qui ambitionnent le pouvoir et le leadership, les esclaves de la renommée et des rangs, passionnés de la gloire personnelle, l’héroïsme non mérité. Pour atteindre une gloire ou un pouvoir, ou pour conserver leurs acquis, ils n’éprouvent aucun regret à démolir des foyers, ou ruiner une communauté, voire des communautés, dans le seul but d’entendre les applaudissements des autres résonner dans leurs oreilles, d’écouter les voix emplir les gorges pour les acclamer, de voir les plumes s’activer pour leur éloge, et pour que les pauvres masses, désabusées, les glorifient et les louent de jour comme de nuit, pendant que eux, s’enfoncent confortablement dans les sièges du pouvoir et leurs délices ! Ceux-là n’ont de slogan que : Moi d’abord, et que le déluge emporte les autres après moi !

L’islam n’accepte pas pour le musulman d’avoir une double face : une face qui cherche Allâh et une autre qui se dirige vers des associés. L’islam refuse que la vie se scinde en deux : une pour Allâh, l’autre au Tâghût. L’islam rejette la duplicité répugnante et le dédoublement détestable que nous observons dans la vie du musulman aujourd’hui. Nous trouvons un homme se comporter en musulman dans la mosquée, ou au cours du mois du Ramadan, mais dans la vie courante, dans son comportement, dans ses attitudes et prises de positions, c’est une toute autre personne. La sincérité est ce qui unit la vie du musulman, de telle sorte qu’elle soit entièrement pour Allâh, de telle sorte qu’il soit lui-même entièrement pour Allâh : sa prière, ses actes de dévotion, sa vie et sa mort appartiennent au Seigneur des Mondes, Lui seul.

P.-S.
source : premier chapitre de L’intention et la sincérité de Sheikh Yûsuf Al-Qaradâwî

Source : [www.islamophile.org]
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14 août 2007 17:16
"al ikhlâs", qu'est-ce exactement ?

Question:

Les savants musulmans rappellent souvent dans leurs écrits l'importance fondamentale de "al ikhlâs" dans les actes du musulman. Pourriez-vous clarifier quelque peu le sens de cette expression ?


Réponse:

L'Imâm An Nawawi r.a. rapporte dans un de ses ouvrages (intitulé "boustân oul 'ârifîn"winking smiley les dires d'un certain nombre de savants et ascètes pour définir clairement le sens de al ikhlâs (la sincérité) en Islam; pour répondre à votre question, je me contenterai de traduire quelques passages extraits de son livre:

Al Oustâdh Al Imâm Aboul Qâsim Al Qouchaïri r.a. a dit: "al ikhlâs", c'est de diriger l'intention et la volonté motivant un acte de soumission exclusivement vers Allah, en cherchant uniquement par cet intermédiaire à se rapprocher de Lui, et (en s'éloignant de toute) autre motivation, comme le désir de se faire remarquer, de bien se faire voir des gens ou de recevoir des compliments de leur part, ou de n'importe quelle aspiration autre que celle de se rapprocher d'Allah.

Il ajoute: Et il est possible de dire que "al ikhlâs" consiste à purifier l'action de la présence (d'intérêts liés à) des créatures et que "al ikhlâs", c'est (aussi) de se mettre à l'abri des considération des gens.

(...)Abou Outhmân Al Magrabiy r.a. affirme pour sa part que: "Al ikhlâs, c'est l'oubli du regard des créatures par le regard constant vers le Créateur."

Houdheïfah Al Mar'achiy r.a. dit: "al ikhlâs consiste à ce que (la nature) des actes du serviteur soit la même à l'extérieur qu'à à l'intérieur."

Il est rapporté de As Sayyid Al Djalîl Foudhaïl Ibnou Ayâdh r.a.: "Délaisser une action à cause des gens constitue du riyâ (ostentation). Et agir à cause des gens, c'est du chirk (association à Allah). Et al ikhlâs, c'est qu'Allah te protège de ces deux calamités."

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

Source : [www.muslimfr.com]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/08/07 17:17 par srnit.
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19 août 2007 20:53
Une intention consciemment vouée à Dieu

La sincérité de l’oeuvre ne se réalise qu’en présence de deux prérequis primordiaux :

Premièrement, une prise de conscience de la fin visée. Les œuvres ne valent, en effet, que d’après l’intention qui les dicte. Un homme exécutant une œuvre donnée, machinalement, sans intention aucune, ni bonne ni mauvaise, ne rentre pas dans le cercle des gens sincères. Deuxièmement, une intention dépêtrée du personnel et du mondain, afin qu’elle soit entièrement vouée pour Dieu, Exalté soit-Il.

[www.islamophile.org]


L’intention : une volonté ferme

Ainsi, l’intention qui fait l’objet des hadiths authentiques, dont ceux cités précédemment, et qui - même sans acte - entraine une rétribution, qu’elle soit une récompense ou un châtiment, se représente dans la volonté ferme tendant à l’acte, qu’il soit bon ou mauvais, obligatoire ou recommandé, interdit, blâmable, ou encore toléré. C’est pour cela que l’intention peut tantôt être bonne et louable, et tantôt mauvaise et condamnable selon la chose désirée et selon le mobile instigateur : est-ce pour un acquis d’ici-bas ou pour l’au-delà ? Est-ce pour la Face de Dieu - Exalté soit-il - ou pour la face des gens ?

Ce faisant, l’intention n’est pas une simple pensée fugitive et inconstante. Le Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - dit : « Dieu a pardonné à ma Communauté les pensées passagères tant qu’elles ne sont pas transformées en actes ou en paroles. » Ceci soutient l’avis des savants qui définissent l’intention par la quête « assidue ».

Sur ce, on trouve dans le hadith un homme pauvre et démuni mériter - seulement par perspicacité et bonne foi - la récompense du riche qui a dépensé et fait les aumônes dans le sentier de Dieu. ’Pareilles intentions, pareilles récompenses !’ dit le Prophète. D’autre part, on trouve cet autre ayant dépensé sa vie en pauvreté et misère commettre - de par sa stupidité et sa mauvaise foi - le péché du riche ayant gaspillé son argent dans les plaisirs et l’ingratitude envers Dieu.

On peut tirer la même leçon du hadith condamnant au Feu les deux musulmans qui croisent le fer : l’assassin pour son crime, et l’assassiné parce qu’il était déterminé à tuer son compagnon. Ceci en cas de combat sur les biens de ce monde.

P.-S.
Traduit de l’arabe du livre : "L’Intention et La Sincérité" du site qaradawi.net.

[www.islamophile.org]
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21 août 2007 12:27
L’intention siège au cœur

L’intention dont on parle est purement une œuvre du cœur, la langue n’y est pour rien. C’est pourquoi on ne trouve nulle part dans la vie du Prophète - paix et bénédictions sur lui -, ni dans celle de Ses Compagnons, ni de leurs Successeurs, la formulation de l’intention en expressions toutes faites pour accomplir les oeuvres de culte, telles que la prière, le jeûne, les ablutions majeures (ghusl) ou mineures (wudû’).

Or, c’est ce que certaines gens se donnent beaucoup de peine à faire. Aussi diraient-ils : « J’ai l’intention de lever l’impureté majeure (ou mineure) », « J’ai l’intention de faire la prière de Dhuhr (ou de `Asr), quatre rak`ât pour Dieu le Très-Haut », ou « J’ai l’intention de jeûner le jour de demain du mois de ramadan » etc. Tout ceci ne figure ni dans le Coran ni dans la Sunnah et n’a point de sens non plus, puisqu’on ne dit pas, en décidant d’aller au marché : ’J’ai l’intention d’aller au marché !’ ou en décidant de partir en voyage : ’J’ai l’intention de partir en voyage !’

A ce sujet, Az-Zarkashî rapporte ce qu’Al-Ghazâlî a écrit dans ses Fatâwâ : « L’intention est chose simple dans les oeuvres de culte. Mais elle devient difficile lorsqu’on ignore sa réalité, ou par hantise. »


Effet de l’intention sur les choses permises et ordinaires

L’effet de l’intention s’étend notamment aux activités permises et ordinaires. Celles-ci se transforment - grâce aux intentions sincères - en cultes et en oeuvres pies. Ainsi le travail pour gagner son pain - dans l’agriculture, dans l’industrie ou dans le commerce - tout comme le métier d’artisan ou de fonctionnaire deviennent-ils des actes d’adoration de Dieu et de jihâd (lutte) dans Son sentier, du moment que l’on vise, par le travail, le gain licite permettant de se préserver de l’illicite.

De même, boire, manger et s’habiller deviennent des actes d’adoration et de jihâd, si l’individu les accomplit en vue d’obéir à Dieu, de mieux accomplir ses devoirs envers son Seigneur, sa famille et sa communauté, ainsi qu’en guise de reconnaissance des bienfaits de Dieu envers soi. Selon un hadith : « Dieu aime voir la marque de Son bienfait sur Son serviteur. » Nous avons aussi vu le hadith de Sa`d Ibn Abî Waqqâs, indiquant que le Croyant reçoit une récompense à chaque acte fait pour l’amour de Dieu, même une bouchée de nourriture qu’il porte à la bouche de son épouse.

Plus étonnant encore : le désir sexuel, s’il est satisfait de manière licite, méritera une récompense divine. À cet égard, le hadith authentique stipule : « "Et dans vos parties, il y a une aumône." - "Ô Messager de Dieu !, dit-on, Est-ce pour avoir satisfait sa passion que l’un de nous mérite une récompense ?" Il répondit : "Figurez-vous, que s’il la satisfait de manière illicite, aura-t-il endossé un péché. De même, lorsqu’il la satisfait de manière licite, il aura une récompense." »


Sources :

[www.islamophile.org]

[www.islamophile.org]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/08/07 12:27 par srnit.
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23 août 2007 14:39
La construction d’une mosquée pour une fin perverse

Pour illustrer mon propos, je cite deux exemples à l’appui.

Premièrement : la construction d’une mosquée

La mosquée jouit indubitablement d’une place privilégiée et d’une influence importante dans la vie islamique. Elle est une maison de culte, une école de prédication et un club de connaissance. C’est pourquoi l’islam exhorte à construire les mosquées, à les fréquenter et à en prendre soin, promettant en contrepartie les rétributions généreuses de la part de Dieu. « Quiconque construit une mosquée en quête de la Face de Dieu, Dieu lui construira une maison au Paradis », précise le hadith. Mais la récompense en question ici appartient à celui qui construit une mosquée « en quête de la Face de Dieu », et non pas absolument aux constructeurs de mosquées. Celles-ci, si elles sont construites pour une fin perverse ou de mauvaise foi, appelleront de néfastes répercussions sur leurs fondateurs. Sans aucun doute, la vilaine intention a déteint ici sur la bonne œuvre et l’a dénaturée, réduisant à mauvais son caractère bon, et transformant en un péché sa récompense présumée.

Est relative à ce point, l’histoire de la Mosquée de Rivalité (Masjid Ad-Dirâr), sur laquelle des versets coraniques furent révélés à titre de leçon : les viles intentions corrompent les institutions bénéfiques, et en dissipent tout le bien. Par institutions ’bénéfiques’ on vise les institutions qui s’octroient le titre et l’apparence de bonté, institutions où l’on suppose trouver bonté, bien et piété. Le Très-Haut dit :

« Ceux qui ont édifié une mosquée pour en faire un mobile de rivalité, d’impiété et de division entre les croyants, qui la préparent pour celui qui, auparavant, combattait Allah et son Envoyé, et qui jurent en disant : "Nous ne voulions que le bien !", Allah atteste que ces gens-là sont des menteurs. Ne te tiens jamais dans cette mosquée. Car une mosquée fondée dès le premier jour sur la piété est plus digne que tu t’y tiennes debout pour y prier. On y trouve des gens qui aiment se purifier, et Allah aime ceux qui se purifient. » [1]

Deuxièmement : la lutte dans le Sentier de Dieu.

Il s’agit là du meilleur acte de culte jamais déployé par un musulman pour se rapprocher de son Seigneur. Pourtant, Dieu ne l’accepte que dans la mesure où il est épuré des vices d’ici-bas, tels que l’ostentation auprès des gens, l’exhibition de sa vaillance, le fanatisme tribal et nationaliste, etc.

Un homme aurait beau porter les armes des combattants, lutter dans leurs rangs, succomber même sous les coups des incroyants, sans pour autant être considéré comme martyr auprès de Dieu ; cela parce que son intention n’était pas purement consacrée à élever la Parole de Dieu : d’autres desseins et motifs s’y étaient mêlés.

Les deux Sahîh rapportent le hadith suivant d’après Abû Mûsâ Al-Ash`arî : « Un bédouin vint voir le Prophète - paix et bénédictions sur lui - et lui dit : ’Ô Envoyé de Dieu ! Il arrive qu’un homme combatte pour le butin, ou pour que l’on parle de lui, ou encore pour se distinguer auprès des gens ; lequel est dans le Sentier de Dieu ?’ Et le Prophète de répondre : “C’est celui qui combat pour que la Parole de Dieu soit le plus haute qui est dans le Sentier de Dieu.” » Par conséquent, tout autre combat n’est pas considéré comme étant dans le Sentier de Dieu.


[1] Sourate 9, At-Tawbah, le Repentir, versets 107 et 108.


Sources :

[www.islamophile.org]

[www.islamophile.org]
s
26 août 2007 18:57
Difficulté de réaliser la sincérité

Ne crois pas, cher frère musulman, qu’une sincérité authentique est facile à réaliser, qu’elle est à la portée de quiconque la recherche, ou qu’elle est accessible au moindre effort, sans souffrance ni persévérance… Cela est bien loin de la réalité.

Prendre conscience de ses desseins est important. Il est insuffisant que l’acte soit fait machinalement sans une intention qui l’anime, qui le teinte et qui l’oriente. Le Prophète - paix et bénédictions sur lui - dit : « Les actes ne valent que par les intentions. » et « Certes, les gens seront ressuscités avec leurs intentions. »

« Une parole ne profite que si elle est accompagnée d’une action. Une parole et une action ne profitent que si elles sont accompagnées d’une intention », dit Ibn Mas`ûd.

« Rien ne m’a été plus difficile à curer que mon intention : elle se rebelle sans cesse contre moi ! » s’exclama Sufyân Ath-Thawrî.

« La bonté du cœur provient de la bonté de l’œuvre, et la bonté de l’œuvre provient de la bonté de l’intention. », dit Mutraf Ibn `Abd Allâh.

On interrogea un jour Nâfi` Ibn Jubayr : « Ne viens-tu pas assister aux funérailles ? » - « Un instant, dit-il, que je conçoive cela. » Après un instant de réflexion, il dit : « Allons-y ! »

« Que de petites œuvres sont rendues grandes par l’intention, et que de grandes œuvres sont rendues petites par l’intention », dit `Abd Allâh Ibn Al-Mubârak.

« Dieu ne veut de toi que ton intention et ta volonté », dit Al-Fudayl Ibn `Iyâd.

Ath-Thawrî prêcha : « On apprenait à formuler l’intention pour l’œuvre comme vous apprenez à accomplir l’œuvre. »

Un itinérant vers Dieu faisait le tour des savants en demandant : « Qui me désigne une œuvre à Dieu, le Très-Haut, qui m’absorbe complètement ? Moi, je n’aime pas passer une seule heure de jour ou de nuit sans faire partie de ceux qui œuvrent pour Dieu, le Très-Haut. » Et il reçut la réponse : « Voici ce que tu recherches : fais le bien autant que tu puisses, et en cas de lassitude - ou d’abandon - projette de le faire ; avoir l’intention de faire le bien c’est comme le faire effectivement. »

Dans cette optique, l’affaire requiert une stricte mobilisation contre soi-même, un auto-contrôle de ses points vulnérables aux infiltrations sataniques, ainsi qu’une auto-épuration de toute ostentation, de tout attachement au prestige, à la parade ou aux profits personnels : facteurs bien imposants sur l’esprit humain. C’est ce qui explique la réponse de l’ascète seigneurial Sahl Ibn `Abd Allâh At-Tustarî à la question : « Quelle est la chose la plus dure pour l’âme ? » Il dit : « La sincérité ; c’est là où aucune part ne lui revient ! »

Chez les uns, l’affaire a été poussée à l’extrême : « Béatitude à celui qui aurait fait un seul pas authentique, n’en sollicitant que Dieu le Très-Haut ! » Et chez les autres encore : « Une heure de sincérité, c’est le salut pour l’éternité. Or, la sincérité est précieuse ! »

Cet état de choses est justifié par la nature prédominante qu’exercent les ambitions personnelles sur les bienfaiteurs, et la difficulté de se détacher de ses passions. Aussi, trouve-t-on le Coran exiger de l’hypocrite comme condition à sa délivrance de l’hypocrisie et à son insertion au cortège des Croyants, de vouer une foi exclusive à Dieu. Le Très-Haut dit :

« Les hypocrites seront, certes, au plus bas fond du Feu, et tu ne leur trouveras jamais de secoureur, sauf ceux qui se repentent, s’amendent, s’attachent fermement à Dieu, et Lui vouent une foi exclusive. Ceux-là seront avec les croyants. Et Dieu donnera aux croyants une énorme récompense. » [1]

Un repentir, un amendement, plus un attachement ferme à Dieu ne sont donc pas suffisants sans une foi exclusivement vouée à Lui. `Umar, que Dieu l’agrée, disait : « Seigneur ! Fais que tout mon travail soit bon, qu’il soit exclusivement voué à Ta Face, et n’en attribue rien aux gens. »

Il se peut qu’à la rencontre d’un homme oeuvrant au service de l’Islam, tu le prennes pour un être zélé et sincère. Il se peut même que l’homme ait pareille opinion sur soi. Or, en fouillant son cœur et en scrutant ses intentions, tu découvriras un solliciteur de biens mondains drapé dans l’habit d’un religieux. Il œuvre ainsi pour soi-même tout en illusionnant autrui - et peut-être tout en s’illusionnant lui-même - qu’il œuvre pour son Seigneur !

Certes, Dieu n’accepte point le cœur emmêlé, ni n’accepte l’œuvre emmêlée. Seules sont acceptées les œuvres exclusivement vouées à Sa Face.

[1] Sourate 4, les Femmes, An-Nisâ’, versets 145 et 146.

Source (j'ai supprimé qq passages pour que ça rentre) : [www.islamophile.org]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 26/08/07 18:58 par srnit.
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27 août 2007 15:28
Mise en garde contre l’ostentation

Dans la partie "Abhorration de l’Ostentation", l’auteur inventorie un ensemble de hadiths — dont je retiens dix — débutant par ce hadith redoutable, rapporté par Muslim et autres, et figurant dans Sahîh Muslim en ces termes : On rapporte d’après Abû Hurayrah que l’Envoyé de Dieu — paix et bénédictions sur lui — a dit : "Les premiers condamnés le Jour de la Résurrection sont :

1. Un homme porté martyr, puis, lorsqu’il comparait, Dieu lui dénombre Ses bienfaits qu’il reconnaît aussitôt. "Et qu’en as-tu fait ?" — "J’ai combattu pour Toi jusqu’au martyre !" — "Mensonge !, lui répond-Il. Tu as plutôt combattu afin que soit dit : ’Qu’il est brave !’.. Et ce fut le cas." Sur un ordre, l’homme sera traîné sur le visage vers le Feu où il sera jeté.
2. Un homme qui a acquis le savoir, l’a enseigné à autrui et a psalmodié le Coran. Puis, lorsqu’il comparait, Dieu lui dénombre Ses bienfaits qu’il reconnaît aussitôt. "Et qu’en as-tu fait ?" — "J’ai appris la science et l’ai enseignée et j’ai psalmodié, pour Toi, le Coran !" — "Mensonge !, lui répondit-Il. Tu as plutôt appris pour que l’on dise : ’C’est un savant !’ et tu as psalmodié le Coran afin que soit dit : ’C’est un psalmodieur !’.. Et ce fut le cas." Sur un ordre, l’homme sera traîné sur le visage vers le Feu où il sera jeté.
3. Un homme que Dieu a gratifié d’une opulence et d’une variété de biens. Puis, lorsqu’il comparait, Dieu lui dénombre Ses bienfaits qu’il reconnaît aussitôt. "Et qu’en as-tu fait ?" — "Je n’ai laissé de voie où Tu aimes nous voir dépenser sans y dépenser, pour Toi !" — "Mensonge !, lui répond-Il. Tu as plutôt dépensé afin que soit dit : ’Qu’il est généreux !’.. Et ce fut le cas." Sur un ordre, l’homme sera traîné sur le visage vers le Feu où il sera jeté." [7].

Soulignons que lorsque Mu`âwiyah entendit ce hadîth, il pleura jusqu’à l’évanouissement. Quand il revint à lui, il dit : "Véridique est la parole de Dieu et de Son Messager". Allâh Le Très-Haut dit : "Ceux qui recherche la vie présente et sa parure, Nous les rétribuerons exactement selon leurs actions sur terre, sans que rien leur en soit diminué. § Ceux-là sont ceux qui n’ont rien, dans l’au-delà, sauf le Feu. […]" [8]

Abû `Alî — un homme des Banû Kâhil — rapporte que Abû Mûsâ Al-Ash`arî nous fit un prêche : "Ô gens ! Gardez-vous de cette association : elle est plus imperceptible que le piétinement des fourmis !" `Abdullâh Ibn Hazn et Qays Ibn Al-Mudârib se levèrent contre lui en menaçant : "Par Dieu, tu dois désavouer ce que tu viens de dire, sinon nous nous rendrons chez `Umar, que permission nous soit accordée ou non." — "Je donnerai plutôt crédit à ce que je viens de dire… L’Envoyé d’Allâh — paix et bénédictions sur lui — prêcha devant nous un jour : « Ô gens ! Gardez-vous de cette association : elle est plus imperceptible que le piétinement des fourmis !’ Un certain homme demanda : ’Et comment s’en garder si elle était plus imperceptible que le piétinement des fourmis ?’ Et le Prophète de répondre : "Dites : Seigneur ! Nous cherchons refuge auprès de Toi contre toute association à Toi sciemment faite, et nous Te demandons pardon pour ce que l’on ignore. » [18]

En sus de l’ostentation, les hadiths ont mis en garde contre un autre fléau, à savoir : l’amour du prestige, de la célébrité et le souci d’être haut placé aux yeux des créatures.

Dans ce hadith marfû` [19], Ka`b Ibn Mâlik rapporte : « Deux loups affamés lâchés sur des ovins ne seraient pas plus dévastateurs que ne le serait l’obsession des biens et du prestige pour la religion d’un homme. »

Source : [www.islamophile.org]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 27/08/07 15:28 par srnit.
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30 août 2007 13:23
Eléments importants constitutifs de la sincérité

Ces paroles indiquent des éléments importants constituant la vérité de la sincérité. Citons-en quelques-uns :

Celui qui est sincère est préoccupé par le Regard du Créateur et non pas celui des créatures. En effet, ces derniers ne le mettent aucunement à l’abri du Jugement d’Allâh. Al-Fudayl Ibn `Iyâd disait : " Œuvrer pour les gens c’est de l’associationnisme, délaisser l’œuvre pour les gens c’est de l’hypocrisie, la sincérité c’est qu’Allâh te préserve des deux".

Doivent être égaux l’apparence de la personne sincère et son for intérieur [bâtin], ce qu’il fait publiquement et ce qu’il fait secrètement. Son apparence ne peut être signe de vertu alors que son intérieur est une ruine de vices, son apparence ne peut être plus douce que le miel alors que son intérieur est plus amer que la coloquinte. As-Sirrî As-Saqtî disait : "Quiconque s’embellit devant les gens par des attributs qu’il ne possède pas, son estime chute auprès d’Allâh Exalté soit-Il".

L’éloge des gens et leur médisance deviennent égales aux yeux de la personne sincère. On dit : "Ne t’en fais pas si les gens te médisent alors que ton éloge est faite auprès de Dieu".

Il ne regarde pas sa sincérité car l’orgueil peut s’infiltrer dans son cœur et c’est alors que son orgueil l’anéantira. C’est pourquoi les gnostiques ont insisté sur le devoir de ne pas regarder (avec satisfaction) les œuvres, si bien qu’Abû Ya`qûb As-Sûsî dit : "Chaque fois qu’ils voient dans leur sincérité la perfection, leur sincérité a besoin de perfectionnement ! ". Abû Bakr Ad-Daqqâq a dit : " L’imperfection de tout homme sincère vient du fait qu’il regarde sa sincérité. Si Allâh Exalté soit-Il veut purifier sa sincérité, il fait disparaître de sa sincérité son observation de sa sincérité. Il est désormais plus que sincère [mukhlis], il est élu [mukhlas]". Abû `Othmân Al-Maghribî disait : la sincérité c’est la chose où l’ego n’a aucune part, telle est la sincérité des gens du commun. Quant à la sincérité de l’élite c’est ce qui leur arrive sans être leur fait : on les voit accomplir les œuvres pies, alors qu’ils sont absents à elles, qu’ils ne les voient pas, et qu’ils ne les considèrent pas. Telle est la sincérité de l’élite".

Cela signifie qu’ils sont absents à leur ego, leurs œuvres et leur sincérité, par l’anéantissement et l’annihilation [al-fanâ’], si bien qu’ils n’ont vu qu’Allâh Exalté soit-Il qui les a élus pour sa religion et ils Lui ont voué une totale sincérité dans la religion.

Parmi les éléments de la sincérité citons aussi le fait de ne pas être assuré d’être rétribué pour les œuvres le Jour du Jugement. En effet, la personne sincère redoute que des impuretés liées à l’ego lui aient échappé et se soient mêlées à l’œuvre qui risque alors de ne pas être agréée par Allâh. Allâh a dit : "Allah n’accepte que de la part des pieux". Les œuvres, aussi grandes soient-elles, ne peuvent contrebalancer le moindre bienfait d’Allâh qu’Il a accordé à Son serviteur. Aussi, le fait d’être guidé vers l’œuvre pie vient d’Allâh, à Lui revient le bienfait au commencement et à la fin. Ainsi, la personne sincère ne considère pas le salaire comme dû pour son œuvre pie, elle la considère plutôt comme un bienfait supplémentaire d’Allâh. Le Prophète, paix et bénédiction d’Allâh sur lui, disait : « "Nul d’entre vous n’entrera au paradis par son œuvre", on dit : " Toi non plus ô Messager d’Allâh ? ", il dit : "Moi non plus, à moins qu’Allâh m’englobe dans Sa Miséricorde" » . [1]

Craindre que l’hypocrisie ou la passion ne s’infiltre dans le cœur, sans que l’on ne s’en aperçoive, car le shaytân [démon] a des passages invisibles et tordus qui lui permettent de pénétrer l’âme. Il a désespéré de pouvoir entraîner le croyant vers les péchés apparents c’est pourquoi il déploie tous ses efforts pour l’entraîner dans les péchés intérieurs. Ces derniers lui permettraient d’annuler les œuvres de culte et les œuvres par lesquelles le croyant pensait rechercher l’Agrément d’Allâh et la réussite dans l’Au-delà. C’est pour cela que Sahl a dit : "Ne connaît la vérité de l’hypocrisie qu’une personne sincère", comme elle redoute l’hypocrisie, elle l’observe et la guette, elle en connaît les labyrinthes et les portes d’entrée. Une telle personne ne se ment pas et n’embellit pas ses mauvaises œuvres afin qu’elles deviennent bonnes à ses yeux.

C’est pour cela que la sincérité est dure et les gens sincères sont peu nombreux. À ce sujet, Sahl a dit : "Les gens disant "lâ ilâha illâ Allâh" (il n’y a de divinité sauf Allâh) sont nombreux ", mais les sincères sont peu nombreux parmi eux". Les éléments que nous avons énumérés sont la base de la parfaite sincérité. Heureux sont ceux qui les réunissent tous, mais ceux-là sont peu nombreux. La part du musulman dans la sincérité se mesure à sa part dans ses éléments.

Source : [www.islamophile.org]
s
4 septembre 2007 17:33
Le dernier texte inshaAllah

Les paroles d’Al-Ghazâlî sur le statut des oeuvres mitigées et leur éventuel mérite

Il dit - qu’Allâh l’agrée :

Sache que les gens ont divergé au sujet des œuvres non exclusivement dédiées à la Face de Dieu et qui sont empreintes de m’as-tu vu et de flatterie pour l’ego : l’individu mérite-t-il une rétribution pour ces œuvres, mérite-t-il au contraire un châtiment, ou bien est-il quitte c’est-à-dire qu’il ne récolte ni une rétribution ni une punition ?

À ce sujet, nous pensons - et Dieu sait mieux - qu’il faut tenir compte de la force du mobile. Si le mobile religieux équivaut aux raisons de l’ego, les deux mobiles antagonistes se neutralisent et, par conséquent, l’œuvre n’est ni positive ni négative. Si, au contraire, l’hypocrisie prend le pas, l’œuvre n’est pas du tout bénéfique. Elle est même nocive et entraine le châtiment. Certes, le châtiment sera plus léger que celui encouru pour une œuvre totalement hypocrite ne comportant aucune part de dévotion.

Il révèle également que : Les œuvres ont un impact sur les cœurs dans la mesure où elles renforcent leurs caractéritiques. A ce titre, les inclinations pour le paraitre sont fatales ; elles s’alimentent et se renforcent par les œuvres qui leur sont conformes. A l’opposé, les inclinations saines sont salutaires ; elles s’alimentent et se renforcent grâce aux œuvres qui vont dans le même sens. Lorsque les deux penchants sont réunis dans le cœur, ils s’opposent. Si l’homme œuvre conformément à ce que lui dicte son ego, c’est cette caractéristique qui se renforce, et lorsque son œuvre est dans la lignée de ce qui rapproche de Dieu, alors il renforce aussi cette caractéristique en lui, l’une étant fatale et l’autre salutaire.

Si le renforcement de l’une équivaut au renforcement de l’autre, les deux caractéristiques se contre-balancent à l’image d’une personne à qui la chaleur fait du mal : si elle consomme un aliment chaud suivi d’un aliment froid compensant la chaleur du premier, c’est comme si elle n’avait rien consommé. En revanche, si l’un des deux est prépondérant, ses effets se feront ressentir. De même, si rien ne se perd dans les aliments et les médicaments pris et que cela a un impact sur le corps conformément aux lois de Dieu - Exalté soit-Il, le bien et le mal ne se perdent pas non plus et ne sont pas sans conséquence sur la luminosité du cœur ou son noircissement, et sur son rapprochement de Dieu ou son éloignement.

Si tu dis : Les versets et les traditions indiquent que la pollution des actes due à l’hypocrisie annule la rétribution et que cela englobe la recherche du butin, le commerce et tous gains terrestres. En effet, Tâwûs et d’autres successeurs rapportèrent qu’un homme interrogea le Prophète - paix et bénédiction de Dieu sur lui - au sujet de celui qui surfait le bien, ou aurait-il dit : celui qui donne l’aumône et aime en être loué et rétribué. Le Prophète ne sut quoi lui répondre jusqu’à la révélation du verset : « Que celui qui espère rencontrer son Seigneur fasse une œuvre pie et qu’il ne mêle personne à l’adoration de son Seigneur » [3]. Or, cet homme visait aussi bien la rétribution que les louanges. Par ailleurs, Mu`âdh rapporta de la part du Prophète - paix et bénédiction de Dieu sur lui - que : « La moindre hypocrisie relève de l’associationnisme.»

Nous répondons que ses ahâdîth [4] ne contredisent pas ce que nous avons dit car ils désignent celui qui ne visent que des objectifs de ce monde comme quand il dit : "Celui qui immigre à la recherche d’un but terrestre", il désigne celui dont c’est le souci majeur.

Ainsi après avoir fait de son mieux, doit-il rester dans le doute entre l’acceptation et le refus (de son œuvre), craignant que son culte soit atteint d’un défaut entrainant plus de calamités que de rétribution. Telle était la condition des craintifs parmi les gens lucides. Telle doit être la condition de toute personne clairvoyante. C’est pourquoi Sufyân - qu’Allâh lui fasse miséricorde - dit : Je ne tiens pas compte de l’apparence de mes actes. De même, `Abd Al-`Azîz Ibn Abî Ruwâd dit : J’ai vécu au voisinage de cette Maison pendant soixante ans et y accomplit soixante pèlerinages. A chaque fois que je m’engageais dans des œuvres de Dieu - Exalté soit-Il, je faisais mon propre examen de conscience. À chaque fois, je trouvais la part du diable plus grande que celle de Dieu. J’espère seulement m’en sortir quitte.

Toutefois, on ne doit pas cesser d’œuvrer par peur de l’hypocrisie et des défauts entachant les œuvres car ceci est ce que l’aboutissement des desseins du diable. Ce que l’on vise c’est de ne pas passer à côté de la sincérité alors que celui qui abandonne les œuvres perd à la fois l’œuvre et la sincérité.

Source de l'article complet : [www.islamophile.org]

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Modifié 1 fois. Dernière modification le 04/09/07 17:35 par srnit.
P
16 avril 2020 01:50
assalam aleykoum,

la citation que l'on retrouve sur internet " délaisser les bonnes oeuvres pour les gens est de l'ostentation" est fausse en ce qui concerne les actes surérogatoires . (paroles de savants)
d'où l importance de toujours bien vérifier nos informations avant de les diffuser sur internet

Malheureusement, beaucoup de site reprennent cette paroles !
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