3 ans d’attente et des procédures administratives qui font trainer le dossier. Laura, une maman française du Var ne fait plus qu’égrener les jours qui passent dans l’espoir de retrouver un jour son fils qu’elle n’a plus vu depuis 3 ans maintenant. Pourtant au lendemain de la disparition de son fils, Milan, elle n’est pas allée loin pour trouver une explication. Pour elle, Milan a été victime d’un «rapt parental». Son mari marocain l’a enlevé puis amené au Maroc, comme elle le raconte à Metronews.
Il y a un peu plus de 3 ans, le 6 avril 2013 à 18 heures, fait inhabituel, le père de Milan, qui ne vivait plus dans la maison du couple vient le prendre pour le week-end. «A l’époque, il ne le gardait quasiment jamais. Ce soir-là, il a voulu le prendre pour le week-end. J’étais contente pour mon fils », raconte la maman à Metronews. «Je sentais que quelque chose n’allait pas. J’ai fait demi-tour… avant de me dire que j’étais parano. J’ai embrassé mon fils une seconde fois, je suis partie. Et je ne l’ai plus jamais revu» se souvient Laura.
Procédures administratives longues
Le père part avec son fils pour un week-end. Mais le lendemain, il envoie un curieux SMS à Laura. «Je suis parti au Maroc, tu ne reverras plus jamais ton fils. Game Over».Déboussolée Laura se rend dès le lendemain au commissariat mais sa plainte n’a pas été reçue. «Comme j’étais toujours mariée avec lui, personne n’a voulu prendre ma plainte». Elle fait donc appel à un avocat qui réussit au terme d’une procédure à lui faire obtenir la garde exclusive de son fils et la reconnaissance du domicile familial comme la résidence habituelle de son fils.
Parallèlement, la jeune femme porte plainte pour «non restitution d’enfant après week-end» et «déplacement illicite de l’enfant dans un pays étranger». Mais pour récupérer son fils, Laura se heurte au mur des procédures administratives bilatérales entre le Maroc et la France. Le divorce n’est pas encore acté ce qui pourrait encore compliqué les choses. «En France, toutes les démarches nécessaires sont faites. Mais on en est au point mort côté Maroc», souligne l’avocat de Laura. «En 2014, les relations diplomatiques entre la France et le Maroc se sont tendues. Résultat, on a conseillé à ma cliente de se débrouiller par elle-même», ajoute l’avocat.
Aujourd’hui, «les années passent. Ça me manque de ne plus le préparer pour aller à l’école, par exemple. C'est très dur, presque indescriptible, de perdre son rôle de maman du jour au lendemain. J'ai eu une petite fille, il y a un an, que j'aime mais dont la naissance me culpabilise. Cela a entraîné chez moi de nombreux problèmes de santé. J'ai besoin que mon fils revienne », se résigne la maman.