Il faut redorer le blason du pavillon marocain et c’est à cela que réfléchissent la Marine marchande et le ministère de l’Equipement et du Transport, apprend Yabiladi à la Direction de la Marine marchande (DMM). «Actuellement, une étude stratégique du transport maritime et du développement du pavillon national est en cours et sera finalisée d’ici mars», confie le responsable des lignes maritimes, Hicham Ichouhani, soulignant que des mesures pourraient être prises à l’issue de cette étude.
A quoi devrait-on s’attendre, un nouvel appel à manifestation d’intérêt ? Le responsable ne saurait le dire. Il estime toutefois que jusqu’ici l’administration a fait ce qu’elle pouvait pour tendre la main aux investisseurs et opérateurs. «Des appels à manifestation d’intérêt ont été lancés, il y a deux ans, avec des conditions assez souples, mais les soumissionnaires n’étaient pas à la hauteur», explique M. Ichouhani.
En effet, trois compagnies marocaines avaient été officiellement retenues. Mais seules deux, Intershipping et Naveline, ont participé à l’édition 2015 de l’opération Transit. Cette dernière compagnie en revanche avait eu beaucoup de mal à démarrer, accusant un gros retard sur le programme. Alors qu'en octobre dernier elle était déjà en cessation d’activité, sa ligne a récemment été suspendue par la Direction de la Marine marchande.
L'urgence
Au moment où le Maroc ne dispose que d’une seule compagnie à capitaux 100% marocains sur le détroit de Gibraltar, les investisseurs étrangers étudient la possibilité de miser davantage sur le détroit. Deux projets de nouvelles liaisons ont déjà été révélés par la presse espagnole à savoir le retour de Malaga-Tanger et la création d'El Puerto Santa Maria-Tanger.
A Nador pourtant, le directeur du port, Mohamed Hjiej, estimait récemment que le challenge majeur du royaume reste le retour des compagnies marocaines sur les lignes jusqu’ici non desservies. «C’est notre souhait à tous», appuie M. Ichahouni. Pour l’instant, pas possible de voir Intershipping sur d’autres liaisons que Tanger ville-Tarifa et Tanger Med-Algesiras. «On va doucement, mais sûrement. On préfère être bon sur deux lignes, plutôt que mauvais sur plusieurs lignes», explique le patron, Rachid Chrigui.