Il a payé la découverte du pot aux roses. La chambre civile du tribunal de grande instance a dissout le mariage d’un MRE vivant en France. Cette décision se double d’une amende de 4000 euros à titre de dommages et intérêts à verser à celle qu’il avait épousée en France pour lui avoir caché qu’il était déjà marié, rapporte La Voix du Nord.
Après être arrivé en France en 2010, l’homme épouse, certificat de célibat délivré par le président d’une assemblée rurale au Maroc à l’appui, une Franco-marocaine. Seulement en lui disant «oui» à la mairie de Lille, celle qu’il était en train d’épouser ne sait pas que son prétendant est en fait déjà marié au Maroc et est père de 4 enfants dont sa femme s’occupe patiemment. L’homme envoie même à cette dernière de l’argent et est régulièrement en contact avec elle.
Mariage basé sur la production de faux documents
Sa «seconde épouse» devient suspicieuse. Face aux doutes persistants de sa femme, l’homme finit par lui avouer qu’il avait divorcé de sa première épouse, jugement de divorce exhibé. A partir de là, sa femme Franco-marocaine se fait détective. Elle part enquêter au Maroc et obtient le certificat de mariage de son «mari». Elle engage alors une procédure de nullité pour bigamie auprès du tribunal de grande instance de Lille.
«Le tribunal a rappelé que si la polygamie est autorisée en droit marocain, elle ne l’est pas en droit français. Par conséquent, le mariage d’une Française avec un homme marié est entaché de plein droit d’une nullité absolue et ce même si la loi personnelle de l’époux autorise la polygamie», commente un avocat dans une revue juridique. Le bigame devra aussi verser 4 000 euros de dommages et intérêts à celle qui a été un temps sa seconde «épouse». Et comme il avait produits deux faux documents –certificat de célibat et jugement de divorce- le bigame est sous le coup d’une autre procédure en Cour d’Assise pour «faux en écritures publiques».